Elle s'apprête à accueillir près de 33.000 étudiants, dont 8000 nouveaux. Rien ne va plus entre le Snapap et l'administration de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. En effet, réuni hier en assemblée générale à l'auditorium de l'université Hasnaoua, le Snapap a une nouvelle fois, brandi la menace de grève pour faire aboutir sa plate-forme de revendications. Ainsi, le syndicat de la fonction publique a décidé d'une grève générale de trois jours à partir de samedi prochain et menace de recourir à un débrayage illimité à partir du 2 octobre, si le rectorat et la tutelle continuent de faire la sourde oreille à ses doléances. A ce titre, un préavis de grève a été déposé auprès du rectorat de la wilaya et de l'inspection de travail depuis le mois de juin dernier. C'est dire que le Snapap très présent dans les milieux universitaires à Tizi Ouzou, a décidé de radicaliser sa protesta quitte à compromettre la prochaine rentrée. L'université Mouloud-Mammeri s'apprête à accueillir près de 33.000 étudiants, dont 8.000 nouveaux. Dans sa plate-forme de revendications adoptée au mois de mai dernier, le Snapap articule ses doléances autour de cinq points. L'augmentation conséquente des salaires, l'association du Snapap en tant que partenaire social dans les négociations avec le gouvernement, l'attribution d'un reliquat de 25 logements aux fonctionnaires, la participation du Snapap à la commission nationale de péréquation des oeuvres sociales (Fnpos) de wilaya ainsi que l'application du décret de l'autonomie des facultés sont parmi les principales revendications du syndicat autonome. En parallèle, d'autres points relatifs au plan de carrière de la formation des personnels ATS et de la gestion des moyens de l'université viennent se greffer à cette plate-forme. En revanche, le recteur a qualifié cette grève «d'illégale», menace de procéder à des retenues sur salaire pour les grévistes et considère donc la majorité des revendications d'ordre national du ressort de la tutelle.