Pas moins de cinq conférences thématiques sont programmées pour les mois d'avril et mai. La Cnltd qui s'est réunie, avant-hier, à huis clos, au siège du bureau de l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, à Alger, considère la démarche du pouvoir par rapport à l'amendement de la Constitution, comme «outrancière et abusive». Cela, rapporte le communiqué sanctionnant ladite réunion, «démontre l'échec total à concrétiser le consensus soi-disant annoncé par le pouvoir». Cette manoeuvre du régime est «déplorable» et sert «à camoufler et l'échec et le phénomène de corruption généralisée, deux caractéristiques principales du système politique en place» est-il relevé. S'agissant du congrès de l'opposition prévu durant les semaines prochaines, les représentants des partis et parties de la Cnltd, ont débattu des conditions permettant la réussite de ce rendez-vous important de l'action politique commune pour le changement démocratique», est-il écrit sur le même document. La rencontre s'est penchée sur la situation politique, économique et sociale qui ne cesse de se dégrader. «La situation sociale, selon le communiqué, risque de s'aggraver dans le sillage de la détérioration de la situation financière du pays marquée par la diminution des recettes et la hausse des dépenses, le tout couronné par la dévaluation du dinar et une inflation galopante», a-t-on fait remarquer. A la lumière de ce constat, la Cnltd estime que dans ces conditions désastreuses«l'Algérie fera face à des difficultés énormes pour financer son budget à court terme». Il est noté également que «la Cnltd compte intensifier son travail de sensibilisation de l'opinion publique sur la gravité de cette situation, à travers l'organisation de conférences thématiques». Dans ce contexte, pas moins de cinq conférences sont programmées. Elles porteront sur des thématiques relatives notamment au gaz de schiste, l'instance indépendante de gestion des élections, la transition démocratique et la réalité des libertés individuelles et collectives en Algérie ainsi que la corruption. Ces conférences qui seront entamées dès le 14 avril prochain s'étaleront sur le mois de mai prochain. Le document dénonce aussi «l'interdiction, menaces et intimidations dont ont fait l'objet les réunions de l'opposition»; la Cnltd estimant «que cela ne la dissuade pas de continuer d'organiser ses conférences». Par ailleurs, la Cnltd a confirmé son intention de tenir prochainement un congrès de l'opposition. Lors de cette réunion ordinaire, l'ordre du jour a été consacré à l'évaluation de la situation politique, le débat sur le projet de l'amendement de la Constitution, la lettre du chef de l'Etat à l'occasion du 19 Mars, ainsi que la préparation du congrès de l'opposition pour l'élaboration d'une nouvelle feuille de route. Cette rencontre sera suivie par une autre réunion de l'instance de suivi et de concertation de l'opposition(Isco), où siègent des partis et personnalités de la Cnltd et des formations politiques regroupées au sein du Pôle des forces du changement, dans le cadre des préparatifs du congrès des partis et acteurs de l'opposition. Ce conclave prévu initialement en ce mois d'avril, a été décalé. La Cnltd a salué la prise de conscience des populations du Sud qui protestent contre l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste.