Les acteurs de l'opposition devront évaluer la situation politique nationale, débattre et mettre en place un programme d'actions commun sur le terrain. Le statu quo règne en maître sur la scène politique. Alors que d'aucuns espèrent l'ouverture d'un réel dialogue politique pour trouver une alternative aux multiples problèmes politiques, économiques et sociaux, minant la vie politique, les choses semblent stagner de part et d'autre en ce début 2015. Si le pouvoir s'accroche à ses propositions et campe sur ses positions, l'opposition n'arrive pas à se donner un deuxième souffle depuis le conclave de Zéralda. Après son conclave historique, toutes tendances confondues, à l'hôtel Mazafran de Zéralda(Alger) organisé en 2014, l'opposition peine à donner un deuxième souffle à ses actions de concrétisation du projet de transition démocratique pour l'année en cours. Ainsi, ces derniers temps l'agenda de l'opposition semble être compactée. La Cnltd ne s'est pas réunie depuis la première quinzaine du mois de décembre dernier. Selon le secrétaire général d'Ennahda, dont le parti est membre de la Cnltd, «des programmes organiques propres à chaque parti ont retardé un peu l'activité commune de l'opposition». Toutefois, poursuit-il «un projet de règlement intérieur de l'Isco et un certain nombre de projets liés au plan d'action de l'opposition ont été déjà peaufinés par un groupe de travail issu de l'instance de consultation et de suivi. Les leaders de partis de la Cnltd devront se réunir durant les prochains jours pour donner leur aval sur ces projets et débattre également des multiples problèmes soulevés sur la scène politique». Cette feuille de route qui sera soumise à l'examen et l'aval des leaders des partis et personnalités constituant la Cnltd, comprend diverses actions dont des conférences thématiques et des meetings sur le terrain. Il s'agit de la proposition d'un plan d'actions, notamment la préparation des rencontres thématiques liées à la transition démocratique et l'institution d'une instance indépendante et permanente de la gestion des élections. Il est question aussi d'initier des rencontres régionales de sensibilisation. Dans cette optique, les partis de la Cnltd comptent se réunir au cours des prochains jours tandis qu'une rencontre de l'instance de consultation et de suivi de l'opposition (Isco) est prévue à la fin du mois en cours, indique-t-on. Les acteurs politiques de l'opposition devront clarifier leurs positions par rapport aux questions brûlantes de l'actualité politique notamment l'exploitation du gaz de schiste et la dégringolade des cours du pétrole, le regain de violence à Ghardaîa, a indiqué hier le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali. Dans ce contexte, il souligne qu' «à ce rythme, l'entêtement des pouvoirs publics à exploiter ce gaz non conventionnel malgré l'opposition exprimée par les citoyens risque de provoquer une cassure avec le sud du pays». «Il faut absolument arrêter cette exploitation ou du moins appliquer un moratoire car la situation est d'une gravité extrême et pouvant aboutir à une rupture avec cette partie de l'Algérie», ajoute-t-il. Les acteurs de l'opposition devront évaluer la situation politique nationale, débattre et mettre en place un programme d'actions commun sur le terrain.