Le slameur Hocine Ben Rendez-vous annuel incontournable à l'Institut français d'Alger, le Printemps des poètes a déjà commencé le 04 avril et se poursuivra jusqu'au 14 à travers une série d'activités dans plusieurs espaces de la capitale. Placée sous la thématique «Voix de la villes, voies de la rue», cette édition 2015 du Printemps des poètes est centrée autour des expressions urbaines et contemporaines. Slam, raï, voix de femmes, voix de jeunes, tous ces thèmes seront exposés durant cette semaine dédiée à la poésie. Thèmes déclinés à travers une série d'ateliers/concours de slam, animés par Hocine Ben (du 29 mars au 1er avril), slameur reconnu dans le monde francophone, un spectacle en avant-première de la compagnie Les Trois Soeurs, une conférence-spectacle animée par l'universitaire M.Hadj Miliani et le musicien Amine Dehane. Des graffeurs issus du collectif Djart, ainsi que le collectif La Meute littéraire vous proposeront un travail plastique et un happening très littéraires, hommage à Assia Djebar et Malek Alloula, récemment disparus... et pour poursuivre ce qui est devenu une tradition du Printemps, l'Institut français invite trois poétesses, Habiba Djahnine, Liliane Giraudon et Maram El Masry. Voilà ce qui est inscrit à l'agenda de cet événement qui, sans doute plaira aux jeunes artistes de tout bord puisqu'il combine cette année plusieurs formes d'art en étant beaucoup plus axé et ouvert aux autres disciplines artistiques que ça l'est d'habitude. Ainsi, le 4 avril dernier a eu lieu le spectacle «Toi et Moi... Anta wa Ana» de la Cie Les Trois Soeurs. Cette création est née en fait, suite à une résidence organisée conjointement par l'Institut français d'Algérie et l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) qui s'est déroulée du 27 mars au 2 avril 2015 à Alger. Aussi, mardi dernier un événement original intitulé «Flash-Meute», poètes urbains, s'est tenu également à l'IFA regroupant majoritairement des jeunes. Cette activité qui a pour but de souligner la relation qu'entretient la littérature avec les arts urbains, notamment le street art et le slam, a permis à deux jeunes demoiselles de lancer un riche débat interactif avec le public autour de trois questions dont «peut-on dire que le rap fait l'apologie de la violence, du matérialisme et de la misogynie? Ou encore est-ce que le street art qui suscite polémique incite à la dégradation de la ville? Le public répondait ainsi à chaud à ces questions sensibles sur les arts de la rue non sans avoir exploré auparavant ces arts urbains et plastiques en tentant de déceler un lien avec la littérature. Après cette brève présentation sur support data-show qui mit en lumière, ce qui lie ces deux sphères artistiques donc, le public était invité enfin à assister à une performance de «Parkour», un sport acrobatique de rue, qui s'est déroulé dans le jardin de l'institut. Aussi, hier devait se tenir à l'université de Blida 2 en matinée puis à l'institut, le soir, un récital poétique lequel devait être animé par Maram El Masry,Liliane Giraudon et Habiba Djahnine. Un mini-spectacle Slam, issu de l'atelier de formation Slam, animé par Hocine Ben est au programme quant à lui, ce matin à 10h00' au lycée Alexandre Dumas. A 17h, l'Institut français d'Alger accueillera le vernissage de l'expo «Graff Tagguer un poème» et l'installation vidéo signée Rachida Azdaou. Suivra une heure après une conférence-spectacle «Aux sources du raï», avec Hadj Miliani et Amine Dehane. Un événement, celui-là à ne pas rater et des plus singuliers est «le Tipasa des poètes» qui, en collaboration avec l'Aarc dans sa seconde édition se déroulera le samedi 11 avril à 10h00' dans l'enceinte du Parc archéologique de Tipasa. Dans l'après-midi, à partir de 17h00 la galerie d'art Benya abritera un récital poétique par Maram El Masri, Liliane Giraudon et Habiba Djahnine et un mini-spectacle Slam, issu de l'atelier de formation Slam animé par Hocine Ben. Enfin, la clôture de la manifestation Printemps des poètes aura lieu à l'Auditorium de la Radio algérienne mardi 14 avril à 19h30 et sera marquée par un spectacle du célèbre slameur Hocine Ben Poète en cavale. Un spectacle qui enchantera sans doute les présents et sera animé par ce poète urbain qui dit-il «les mots c'est toute ma vie!». Un conteur, un artiste qui restitue grâce à ses mots tendres et doublés de gravité, sa révolte intérieure, à la fois lyrique et attachante. A ne manquer sous aucun prétexte.