500 maisons cantonnières sont prévues à l'horizon 2009. Jusqu'au début des années 80, le réseau routier du pays était doté de maisons cantonnières. Rendant d'importants services, ces établissements étaient chargés de l'entretien du patrimoine routier de la République. Cependant, cette fonction importante a été purement et simplement abandonnée par les responsables du secteur des travaux publics. Une situation, à l'origine de l'état de dégradation de nombreux axes routiers communaux et de wilaya. Avec l'arrivée de M.Amar Ghoul à la tête du département des Travaux publics, le chantier a été relancé et plus d'une centaine de maisons cantonnières ont été réalisées. «A mon arrivée, j'étais stupéfait de découvrir que ce dossier a été renvoyé aux calendes grecques depuis belle lurette (...) je l'ai repris à zéro», assure le ministre. En d'autres termes, M.Amar Ghoul a ressuscité ce projet et a insisté sur le fait qu'«un financement propre lui a été consacré dans le cadre du programme du gouvernement». M.Amar Ghoul estime que le concept même de maison cantonnière relève d'un héritage colonial puisque l'Algérie «l'a hérité de la France». Ce «legs» est, à ses yeux, d'un apport considérable dans les opérations d'entretien des différentes infrastructures routières que réalise le secteur des travaux publics. Pour le ministre, la réhabilitation des maisons cantonnières relève «d'une vision futuriste globale». Ainsi, l'acte de bâtir une maison cantonnière dont le site d'implantation doit être impérativement défini, précise M.Ghoul, en dehors du tissu urbain, a pour utilité principale l'entretien des chemins communaux et de wilaya. Une mission qui s'explique également selon le ministre en termes «d'assistance technique à quelque 1200 de nos communes qui en sont déficitaires». Il est en effet économiquement plus rentable d'aller sur des opérations d'entretien, dont les effets sont encore plus appréciables à l'occasion de dégâts provoqués par des catastrophes naturelles, comme les inondations par exemple. Pour l'heure, ce sont quelque 150 maisons cantonnières réalisées pour le secteur des travaux publics et réparties à travers plusieurs wilayas du pays. Une répartition qui ne relève point du hasard, du fait que, selon M.Amar Ghoul, «cette répartition obéit aux caractéristiques de la wilaya où il est délimité le site du projet, notamment sa superficie et la densité de son réseau routier». Le ministre des Travaux publics a annoncé, à cet effet, la construction de pas moins de 500 maisons cantonnières dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009. Quant à leur fonctionnement, il a suggéré le recrutement de 20.000 de nos diplômés sur l'ensemble du territoire national. «Les employés cantonniers feront l'objet d'un recyclage dispensé par des centres de formation professionnelle pour une meilleure maîtrise de leur métier», informe le responsable du secteur.