Après une absence de notre paysage routier qui aura duré fort longtemps, les maisons de cantonnier refont leur apparition et viennent, comme leur mission le dicte, pallier les dysfonctionnements que connaît le réseau routier à travers tout le pays. Certes dotés d'un matériel de pointe, les cantonniers reprendront leur principal rôle : exécuter des travaux d'entretien sur les routes et veiller à la surveillance permanente de l'ensemble du réseau routier. Ainsi, le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels (FEP) se rallie au ministère des Travaux publics (MTP) dans la perspective de former des cantonniers chargés de l'entretien et de la réparation des routes. En effet, avec un peu plus de 100 000 kilomètres de réseau routier à travers toute l'Algérie et à cause de la vétusté de ce dernier, il devient urgent de le protéger contre toute détérioration, naturelle ou mécanique. Le directeur central des relations intersectorielles au niveau du ministère de la FEP, venu rencontrer à Constantine les directeurs des établissements de formation professionnelle des wilayas de Mila, Guelma, Skikda, El Tarf et Annaba, insistera sur la nécessité de promouvoir ce nouveau type de formation. Déjà, les wilayas d'Alger, Oran et Sétif ont expérimenté, dès février 2003, les premières promotions de cantonniers. En novembre 2004, treize autres wilayas ont adhéré au nouveau programme d'enseignement et ont ainsi accueilli d'autres promotions. Les études seront sanctionnées par un certificat de formation professionnelle spécialisée et les jeunes diplômés devraient systématiquement pouvoir rejoindre les nombreuses structures locales du MTP, selon le nombre de postes budgétaires alloués. Lors de l'accomplissement du cursus, les étudiants auront à aborder une partie théorique en plus d'une partie pratique, où il est important de maîtriser tous les travaux de maçonnerie, de soudage, de peinture et même d'assainissement et d'ouvrages d'art. Rappelons que le travail du cantonnier consiste à maintenir ou à rétablir la voie chaque jour, et autant que possible à chaque instant, de manière qu'elle soit sèche, unie, sans danger en temps de glace, ferme et d'un aspect satisfaisant en toute saison. Ainsi, il ne reste plus à la Direction de la formation professionnelle de Constantine qu'à prendre attache avec la Direction des travaux publics afin d'étudier les possibilités de former sa première promotion de cantonniers et de rattraper ainsi le retard qu'elle accuse par rapport aux autres wilayas ayant déjà fait l'expérience.