Des casemates qui abritaient des groupes terroristes ont été détruites dans plusieurs régions du pays. A Larbaâ d'abord, où suite aux intempéries de la semaine dernière, deux caches terroristes ont été découvertes inopinément et immédiatement détruites. Situées à la périphérie de la ville, les deux casemates auraient vraisemblablement servi aux anciens groupes affiliés à l'AIS, avant d'être abandonnées, mais toutefois tenues soigneusement à l'abri. Une autre casemate, de loin plus importante, a été découverte il y a quelques jours à la sortie Est de Boumerdès. Elle était «opérationnelle», lors de sa découverte par les services de sécurité. Bien équipée, avec des couvertures, des produits alimentaires et des habits en abondance, elle servait aux groupes affiliés au Gspc et qui écume encore dans le triangle Thénia-Zemmouri-Bordj-Ménaïel. Le QG de ces groupes se trouverait sur les hauteurs, quelque part entre Ouled Ali et Boukhanfar, où la forêt luxuriante et le relief fort accidenté de l'endroit offrent une cache imprenable. D'ailleurs, tous les habitants ont abandonné ce coin depuis 1997 et n'y sont jamais revenus. D'autres caches ont été détruites entre Djelfa et Laghouat, sur les monts Behrara, à Tiaret, Relizane et Médéa. Cette poussée antiterroriste pourrait tenter les groupes armés à «investir» dans les grandes villes, principalement les wilayas du centre telles que Blida, Médéa, Alger et Tipasa. L'attentat de Zaouia, à Blida, dans le courant de la semaine qui s'est écoulée, est déjà un indice qui va dans le sens de cette logique. Deux raisons incitent à cette lecture. Premièrement, l'approche de l'hiver et des pluies a toujours poussé les groupes armés, principalement ceux encore affiliés au GIA, à quitter le massif blidéen et les hauteurs de Médéa pour descendre vers les villes avoisinantes. Cela explique la recrudescence de la violence dans les zones allant du sud d'Alger à l'ouest de Tipasa, en passant par la Mitidja. Deuxièmement, le Ramadan, mois sacré s'il en est, a toujours été perçu par les groupes armés comme un mois où le redoublement de la violence et des attentats seraient un acte de foi. Toutefois, le dispositif des services de sécurité a déjà réduit «l'aire d'activité» terroriste à sa portion congrue. Le filet de sécurité établi, par exemple, entre La Chiffa et Berrouaghia, axe hautement risqué, est édifiant. Et dissuasif.