Dès la finalisation de la révision de la Constitution, l'étape suivante exige la tenue d'élections législatives et locales anticipées. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a appelé, hier lors de son point de presse animé au siège de son parti, à l'urgence de procéder au remaniement gouvernemental. Selon, la première responsable du PT, «l'actuel gouvernement actuel qualifié de patchwork et qui comporte en son sein des de ministres soumis à l'oligarchie, est incapable de relever les défis de l'heure». Les membres du gouvernement Sellal ont été nommés par le biais des procédés répondant beaucoup plus au clientélisme et à la courtisanerie, selon les dires de Mme Hanoune. La pasionaria du PT s'est interrogé sur la remise aux calendes grecques du remaniement gouvernemental pourtant annoncé et qui était dans l'air. S'agissant du bilan d'un an du mandat du président Bouteflika, Louisa Hanoune considère que «tout compte fait, l'état descriptif des lieux nous donne de l' angoisse». «Une année est une période suffisante pour donner des indications sur la sincérité des engagements pris solennellement par le chef de l'Etat», a-t-elle estimé. Louisa Hanoune a fait remarquer que «la révision profonde de la Constitution est un engagement pris par le président Bouteflika lui-même dès 2011». Elle a enchaîné dans ce contexte que «le processus de réformes politiques, promises par Bouteflika, a pris du retard, notamment celui relatif à la révision constitutionnelle». Un engagement qui devait pourtant se concrétiser juste après l'élection présidentielle, a-t-elle ajouté. Elle a souligné que cette révision comptait parmi les plus «importants engagements du président Abdelaziz Bouteflika visant à concrétiser une réforme politique et constitutionnelle profonde». «En Algérie on est bien loin de l'Etat de droit», déplore Mme Hanoune. Elle a insisté sur la nécessité d' «accélérer la révision de la Constitution et de la soumettre à un référendum populaire, estimant que son vote au Parlement était une confiscation de la volonté populaire». Elle s'est également interrogé sur les «raisons de ce retard». Elle a estimé important l'ouverture d'un «large débat» devant l'opinion publique nationale à travers les médias autour de cet amendement en vue de retenir les propositions par la commission chargée de la révision de la Constitution et de parvenir au «plus grand consensus national possible». La responsable du PT a rejeté l'idée de le soumettre au Parlement qui, selon elle, était «politiquement illégitime». Dès la finalisation de la révision de la Constitution, l'étape suivante exige la tenue d'élections législatives et locales anticipées «en concrétisation de la réforme politique profonde à laquelle a appelé le président Bouteflika», a-t-elle poursuivi.