Gompertz s'est entretenu avec la ministre de l'Environnement et celui de l'Energie. L'Algérie demeure un partenaire «particulièrement important» pour la France qui accueillera, à la fin de l'année 2015, la Conférence des parties à la convention des Nations unies sur le changement climatique «COP-21», a indiqué jeudi à Alger l'ambassadeur France-Climat pour la région Mena et Afrique, Stéphane Gompertz. «L'Algérie demeure un partenaire particulièrement important pour nous en raison notamment de sa proximité dans divers domaines entre les deux pays», a indiqué jeudi à Alger Gompertz lors d'une conférence de presse sanctionnant sa visite de deux jours en Algérie. «L'Algérie est un membre très influent dans les négociations sur le climat) à la fois du groupe africain, de la Ligue arabe et des Etats producteurs de pétrole», a détaillé le responsable français. Il a estimé que l'Algérie est aussi «concernée par la menace du changement climatique comme la désertification, les inondations, la pollution de son littoral...». L'ambassadeur s'est félicité que les négociateurs algériens «connaissent très bien» leurs partenaires et interlocuteurs africains sur le sujet, soulignant que cela est «très utile dans les contacts avec nos partenaires». Evoquant les campagnes de sensibilisation menées par divers pays, Gompertz, qui est membre de l'équipe des négociateurs COP-21, a loué l'Algérie pour ses actions pédagogiques et de persuasion qui recommandent «une politique peu onéreuse, mais qui permet d'émettre moins de carbone.» Suggérant aux autres pays de prendre exemple sur l'Algérie, il a salué la campagne menée par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement pour sensibiliser les enfants dès l'école ainsi que les actions menées à travers les mosquées pour toucher l'opinion publique et vulgariser encore plus les thèmes de l'environnement. L'enjeu de la COP-21 est d'amener toutes les parties à se mettre d'accord pour trouver un instrument qui succèdera au protocole de Kyoto, qui n'a pas, rappelons-le, été ratifié par les Etats-Unis d'Amérique pendant que d'autres pays s'en sont même retirés. Lors de son séjour à Alger, l'ambassadeur français-climat Gompertz, s'est entretenu mercredi dernier avec la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ. Cette audience a eu lieu dans une période charnière du processus de négociation sur le futur régime climatique que l'Algérie souhaite «juste, équitable et juridiquement contraignant pour toutes les parties» a indiqué la ministre qui a souligné la vision de l'Algérie sur le dossier climat, notamment en ce qui concerne le «transfert de technologies, l'appui technique, le renforcement des capacités et l'appui financier» pour la mise en oeuvre de mesures d'adaptation aux effets adverses des changements climatiques. La ministre n'a pas manqué de mettre en relief les efforts déployés par l'Algérie dans les différents cadres régionaux et internationaux «pour constituer une force de proposition en vue de la Conférence de Paris». Faut-il rappeler que cette audience fait suite à celle accordée par Mme Boudjemaâ le 30 mars dernier à Alger, à l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, au cours de laquelle la question de la préparation de la COP 21 a été discutée entre les deux parties.