La deuxième chambre correctionnelle près la Cour de Boumerdès a annoncé hier le report au 20 mai prochain, sur demande de la défense, du procès relatif à l'affaire du colonel Chouaib Oultache, ex-chef de l'unité aérienne de la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn), accusé avec 24 autres prévenus de «dilapidation de deniers publics». L'affaire qui sera jugée en «audience spéciale» à la date indiquée a été reportée pour cause d'»absence de certains témoins et du retard de l'ouverture du procès, dû à la lenteur accusée pour amener l'accusé principal Chouaïb Oultache, depuis le prison d'El Harrach, où il est incarcéré.» Au total, 25 personnes, parmi lesquelles le principal accusé Chouaib Oultache et 21 cadres de la Dgsn, sont impliquées dans cette affaire de malversations et ont été condamnées auparavant à des peines allant de 18 à 5 ans de prison ferme, tandis que quatre autres mis en cause ont été acquittés. Selon l'acte de renvoi du tribunal, les prévenus sont accusés de «passation de marchés publics en violation de la législation», «dilapidation de deniers publics», «trafic d'influence», «faux et usage de faux», «implication dans la dilapidation et négligence manifeste ayant mené à la déperdition de fonds publics». La deuxième Chambre correctionnelle près la Cour de Boumerdès a déjà reporté le procès de cette affaire, deux fois de suite. Le premier report a eu lieu après la décision de renvoi de cette affaire par la Cour suprême suite au pourvoi en cassation de la défense, relatif aux peines prononcées contre les accusés par le tribunal de Sidi-M'hamed. Le deuxième pour cause d'absence d'un nombre de témoins et d'accusés. Cette affaire, qui remonte à 2007, selon l'acte de renvoi, concerne un marché douteux pour l'acquisition de matériel informatique, signé entre la Dgsn et la société Algerian Business Multimedia (ABM), révélé au grand jour après l'assassinat, le 25 février 2010, du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, par le colonel Oultache. Les investigations ont révélé, selon la même source, qu'Oultache aurait «usé de son influence» sur la commission d'évaluation technique des offres où il siégeait pour qu'elle choisisse ABM, dont son gendre était actionnaire et directeur général adjoint.