Le ministère du Commerce déploiera 6 000 agents de contrôle de la qualité et des prix durant le mois de Ramadhan. En prévision des habituelles flambées des prix qui caractérisent les premiers jours du mois sacré, le gouvernement prend les devants à travers la constitution d'importants stocks de produits alimentaires de base. Ainsi, les différents offices de régulation (Oaic, Onil, Onilev, les groupes Giplait, Eriad...) se sont concertés tout au long de ce mois avec le ministère du Commerce pour assurer la disponibilité des produits alimentaires de large consommation durant le mois de Ramadhan. Selon les données présentées lors de ces réunions qui vont se poursuivre jusqu'à début juin prochain, «les produits alimentaires seront disponibles en quantité et en qualité», déclare le directeur général de la régulation auprès du ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane. Pour la fabrication de pain et de pâtisseries, l'Oaic indique que son stock s'élève à un million de tonnes de blé tendre. «Cette quantité devra couvrir les besoins du marché national jusqu'à 300 jours», selon un responsable. Il faut savoir que la consommation de ce produit avait atteint les années précédentes, un pic de 25 millions de baguettes par jour, impliquant l'utilisation de cinq tonnes de farine, selon l'Union nationale des boulangers. Pour le lait, produit sensible et très demandé durant ce mois de jeûne, l'Onil (Office national interprofessionnel du lait) annonce la constitution d'un stock en poudre de lait importée et destinée à la fabrication du lait pasteurisé, de l'ordre de 84.907 tonnes. «Cette quantité couvrira les besoins du marché jusqu'à la fin de l'année 2015», affirme M. Aït Abderrahmane. A cela s'ajoutera une augmentation de 10% sur les quotas destinés aux laiteries, en prévision des fortes demandes qui risquent de s'exprimer durant le mois de Ramadhan. En ce qui concerne les viandes, et afin de rendre accessible ce produit aux petites bourses, l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev), compte mettre sur le marché 10.000 tonnes de poulet congelé. En outre, et pour combler les insuffisances de ce produit sur le marché, le groupe public chargé de l'approvisionnement en production animale, renforcera la disponibilité par l'importation de viande rouge congelée. D'un autre côté, la hausse des prix des fruits et légumes, qui accompagne habituellement ce mois sacré, n'aurait aucune justification. Et pour cause, le mois de Ramadhan de cette année, est aussi celui des récoltes, notamment celles des produits les plus demandés, à savoir la tomate, l'oignon et la pomme de terre. Par ailleurs, pour permettre aux citoyens algériens de passer un mois de Ramadhan sous le signe de la protection et de l'abondance, 6000 agents de contrôle de la qualité et des prix, seront déployés durant ce mois. Ils interviendront même durant les week-ends, sur le plan de l'hygiène, sur les prix des produits subventionnés(huile, sucre, lait), mais aussi sur les produits sensibles tels que la viande et la pâtisserie.