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Les années hallal
Publié dans L'Expression le 11 - 05 - 2015

Il y a des hommes politiques qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs intérêts et il y en a d'autres qui ont la prescience des hommes sincères et désintéressés. Cette réflexion m'est venue à l'occasion de la dégringolade du prix du baril de pétrole, des douloureuses révisions financières et surtout par l'ampleur de la corruption que révèlent les cours de justice d'Algérie et d'Italie. Dans les années 1960, des amis qui avaient visité l'Egypte m'avaient parlé de l'étendue de ce fléau dans le pays de Nasser. Un vieil ami, un homme politique aujourd'hui disparu, m'avait entraîné pour voir le film du regretté Mustapha Badie La nuit a peur du soleil, un collègue de travail qui allait par la suite devenir un ami, cherchant sans doute à me sonder, me demanda ce que je pensais du film. Je lui fis part de mon admiration pour l'excellence de la direction d'acteurs, de la perfection technique et surtout de la restitution de l'ambiance, mais j'en déplorais en même temps la lourdeur et le manque de rythme. Evidemment, je rendais en même temps hommage à cet artiste de talent venu de la radio qui avait comme qualité première de n'avoir jamais travaillé avec une équipe technique étrangère, contrairement à d'autres qui ne pouvaient s'en passer. Badie était demeuré fidèle à la même équipe algérienne formée du temps de la RTF et qui l'aida à confectionner des chefs-d'oeuvre comme la Grande Maison et l'Incendie. Mon collègue me regarda et me dit sans hésiter que ce film, malgré ses longueurs, avait une grande qualité, il était d'une grande perspicacité: c'était le premier film à montrer clairement l'alliance de la bourgeoisie avec ceux qui prenaient le pouvoir politique. «Tu verras, me dit mon collègue, dans quelques années, l'Algérie ressemblera à l'Egypte...» Il ne m'en dit pas plus, car il était très prudent de nature et très réservé de caractère. Je ne pouvais en croire mes oreilles, mais comme j'avais des amis d'enfance qui avaient fait un stage dans une usine de textiles à Kafr Eddawar, dans la banlieue du Caire et que ces amis m'avaient parlé de la pauvreté du peuple égyptien et de la corruption qui y gangrenait l'administration, cela me plongea dans une inquiétude certaine.
Je pensais à l'époque que le peuple algérien tout juste sorti d'une longue lutte de libération, supprimerait pachas et caïds et que le bakchich serait une chose inconnue sur cette terre arrosée du sang de nos martyrs. Hélas, mon ami et collègue avait raison: l'Egypte avait seulement quelques longueurs d'avance sur mon pays. Après un soi-disant régime socialiste et nationaliste, elle eut droit à un pouvoir de renoncement, de révisionnisme et d'ouverture vers le capital occidental, avant de sombrer dans un islamisme rampant.
L'Algérie eut droit quelques années après à cette même succession de régimes avec quelques différences cependant: elle eut une décennie rouge et elle n'avait ni El-Azhar ni de danseuses du ventre repenties. Aujourd'hui, toutes les actions que nous devons entamer se heurtent à la difficile question: haram ou hallal?
C'est la question que soulève intelligemment Mahmoud Zemmouri dans sa comédie grinçante Certifiée hallal et qui semble s'être inspiré, sans les nommer du comportement de certains hommes importants. Après Les folles années du twist, nous allons malgré nous, vivre grâce aux forces de la régression, les années hallal.


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