Pour la seconde fois en moins d'un mois, les villageois d'Agouillal et ceux de Thaniri dans la commune d'El Adjiba, daïra de Bechloul ont recouru à la fermeture du chemin communal qui relie les villages d'Assif Assamadh, Agouillal et Illithen au chef-lieu de la commune à l'aide de troncs d'arbres, pierres rocailleuses et autres objets hétéroclites. Les protestataires exigent l'amélioration des conditions de vie. A l'approche de l'été, les habitants de cette région souffrent le martyre à cause du manque flagrant d'eau et recourent au citernage. Ce manque est causé en partie par un réseau d'AEP défectueux et vétuste. Leur mécontentement est accentué par la présence à quelques kilomètres de là à vol d'oiseau d'un barrage qui alimente d'autres wilayas du pays, en l'occurrence le barrage de Tilesdit. L'autre grand problème qui participe à la difficulté au quotidien de ces populations reste la route qui se prolonge sur une dizaine de kilomètres et qui demeure difficile d'accès en été, à cause des poussières et en hiver pour cause de boue. Les protestataires revendiquent aussi la réouverture de la salle de soins. Le relief et la situation du village, accroché à la montagne participe aussi à la dégradation de la situation sociale pour bon nombre des familles qui l'occupent. Le manque de projets vient s'ajouter à ce constat. Le premier responsable de la commune a de son côté réconforté les manifestants en déclarant que l'ensemble des doléances sont retenues et seront réglées dès que les moyens le permettront. Il a demandé aussi aux villageois de faire preuve de patience il y a lieu de préciser toutefois que les travaux d'alimentation en énergie du barrage Tilesdit, laquelle alimentation permettra de pomper l'eau en direction des ces régions, ont été bloqués par des citoyens.