Les prix des fruits, légumes et viandes affichés au niveau de tous les étalages des marchés et autres commerces ont atteint des sommets vertigineux. Comme par hasard, à un jour du ramadan, les prix des fruits et légumes affichés au niveau de tous les étals ont subitement flambé que ce soit au niveau des marchés ou des magasins. Le plus surprenant dans cette affaire, c'est la concertation rigoureuse pour fixer des prix qui sont passés parfois du simple au double, ainsi la tomate atteint les 60,00 DA, les petits pois et les haricots à écosser à 100,00 DA, le fenouil et la salade verte (laitue) à 60,00 DA, même les simples petits bouquets de persil et céleri qui ne dépassaient pas habituellement les 10,00 DA sont cédés à 20,00 et 25,00. Comme les produits de base qui étaient l'apanage des pauvres tels que les choux-fleurs, les courgettes et les pommes de terre dont les prix ne dépassaient pas les 30,00 DA ont grimpé à 50,00 DA, les viandes, quant à elles, ont atteint le seuil de 520,00 DA pour une région où l'élevage bovin et ovin est très développé, c'est sans commentaire. Les petites bourses, qui forment la majorité de la société, ne savent plus à quel saint se vouer et se demandent comment faire pour gérer leurs maigres revenus devant le fait accompli. Si les prix obéissent à la loi de l'offre et de la demande, on ne s'explique pas le fait vu que la majorité des produits est disponible en abondance. Ce qui inquiète encore plus, c'est le laxisme des services, chargés de la concurrence et des prix et le silence des associations pour la protection des consommateurs. Un père de famille s'indigne contre ceux qu'ils qualifient de vampires qui ne respectent ni les règles d'ethique et de déontologie de leur profession ni même la piété, la miséricorde même en ce mois de piété. Malheureusement, l'appât facile du gain semble l'emporter sur toute considération morale. C'est pourquoi un groupe de consommateurs interpelle les pouvoirs publics les priant d'intervenir avec célérité pour mettre un holà à ces comportements.