Les pays de la sous région des Grands Lacs souhaitent le report des élections au Burundi car elles sont tributaires «d'un retour à la stabilité», a indiqué le président sud-africain Jacob Zuma dans un communiqué, à son retour d'un sommet extraordinaire en Angola consacré notamment à la crise burundaise. «Le sommet est tombé d'accord pour dire que le report des élections ne doit pas être limité dans le temps car il y a des troubles dans le pays, et que les élections doivent être reportée sine die jusqu'au retour d'une stabilité permettant la tenue d'élections libres et justes», a déclaré M.Zuma, dont le pays, membre observateur de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL), suit attentivement la situation au Burundi depuis la présidence de Nelson Mandela. L'Afrique du Sud s'apprête à envoyer une délégation au Burundi, avec le Kenya, l'Ouganda et la Tanzanie pour «évaluer la situation et contribuer à une résolution pacifique de la situation actuelle», a rappelé M. Zuma. Cela doit se faire «dans les plus brefs délais», a-t-il rappelé selon la même source. La semaine dernière, les chefs d'Etat de la Communauté est-africaine (EAC) en sommet à Dar es-Salaam avaient également appelé à un report des élections mais pas au-delà de la date d'échéance légale prévue pour l'actuel mandat. Des législatives devraient en théorie se tenir le 26 mai au Burundi avant la présidentielle prévue un mois plus tard.