Le projet politique de Talaiou El Houriyat dont le congrès constitutif est prévu prochainement est «porté par des femmes et des hommes déterminés à tenir leurs promesses et leurs engagements», a indiqué hier, à Constantine, le chef de file de cette formation, Ali Benflis. Intervenant à l'ouverture du congrès régional de ce parti, organisé dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli, M.Benflis a affirmé que le projet politique de Talaiou El Houriyat était «porté par des femmes et des hommes n'ayant pas d'intérêts - catégoriels - à défendre mais seulement l'intérêt général qu'ils placent au-dessus de tout». Il a ajouté, devant une assistance nombreuse, composée de militants venus de plusieurs wilayas du pays, que Talaiou El Houriyat «agit dans le cadre d'une opposition acquise aux vertus de l'ordre et du changement de l'actuel système politique». Ce parti «défend une voie réformatrice, rénovatrice, rassembleuse, consensuelle et apaisée», a encore souligné M.Benflis, réaffirmant la volonté de Talaiou El Houriyat de «faire éviter au pays les perturbations, la division et l'instabilité». Pour Benflis, l'Algérie est dans une triple impasse: une impasse politique sans précédent que le régime refuse de reconnaître, une impasse économique visible, mesurable et avérée et enfin une impasse sociale qui révèle que les politiques publiques réduites à l'achat de la paix sociale au moyen de laquelle le régime politique pensait pouvoir acheter sa seule survie, n'auront, au bout du compte, servi à rien. «Nos gouvernants sont réduits à chercher le bouc-émissaire, anesthésier l'opinion publique nationale par des voeux pieux et des promesses creuses, détourner les regards de cette même opinion publique de leurs échecs politiques, économiques et sociaux». M.Benflis a fait état d'un «gouvernement d'union nationale» qui sera constitué avec pour mandat «d'aider au bon déroulement de la transition démocratique et de convenir des solutions à apporter aux autres grandes problématiques politiques, économiques et sociales nécessitant un consensus ou un accord national le plus large». Une «conférence nationale sur la transition démocratique sera réunie à l'effet de convenir et de décider de ses objectifs, de son contenu et de ses instruments», a indiqué M. Benflis, soulignant qu'elle «adoptera le pacte de transition démocratique». L'Armée nationale populaire (ANP), a-t-il également indiqué à ce propos, «aura, en plus de ses missions constitutionnelles traditionnelles, à partager le devoir national collectif que constitue le bon déroulement de la transition démocratique». Plusieurs commissions chargées de la rédaction de recommandations devant être soumises au congrès constitutif ont été formées au cours de ce congrès régional.