Ali Benflis et Bernard Emié se sont entretenus de la situation sécuritaire prévalant dans la région sahélo-maghrébine. L'ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, a reçu, hier, au siège du Parti Talaiou El Houriyet en voie de constitution, l'ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, à la demande de ce dernier. Selon un communiqué de M. Benflis, rendu public à l'issue de la rencontre, le représentant diplomatique de la France a évoqué l'état des relations algéro-françaises et les perspectives de leur développement dans l'intérêt mutuel des deux pays. Il a exprimé son appréciation quant à l'expansion qualitative qu'ont connu ces relations et a exprimé le souhait que soit poursuivi l'effort de leur diversification en direction des domaines de coopération possibles dont le potentiel reste à identifier et à valoriser. L'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2004 et 2014, l'opposant le plus redouté par le pouvoir, a présenté à M.Bernard Emié une évaluation de la situation politique, économique et sociale du pays. «Dans ce contexte, M.Ali Benflis a exposé au chef de la Mission diplomatique française à Alger son «plan global de règlement de la crise politique» qu'il a porté à la connaissance de l'opinion publique nationale. A cet égard, il a mis l'accent sur les objectifs, le contenu et les mécanismes de mise en oeuvre de ce plan», lit-on dans le communiqué. Ali Benflis qui dirige le Pôle des forces de changement, membre de l'Instance de suivi et de concertation de l'opposition, à côté de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) a présenté également le programme politique du Parti Talaiou El Houriyet qui est en voie de constitution, dont le ministère de l'Intérieur a autorisé à tenir son congrès constitutif. Selon toujours le même communiqué, Ali Benflis et Bernard Emié se sont entretenus de la situation sécuritaire prévalant dans la région sahélo-maghrébine. M.Benflis a relevé la gravité de la menace terroriste dans cette région et a souligné l'impérieuse nécessité d'une coopération renforcée entre les Etats régionaux pour y faire face de manière coordonnée et organisée, conclut le communiqué. Le communiqué ne dit pas dans quel cadre la rencontre s'est tenue. A souligner que c'est l'un des rares communiqués où M.Benflis ne prend pas à partie le pouvoir algérien et les institutions qu'il qualifie d'illégitime de la base jusqu'au sommet.