Les logements inscrits dans le programme de 2002 ne verront pas le jour de sitôt. Le directeur général par intérim de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (Aadl), M.Kamel Maïche, a déclaré que la formule de la location-vente «souffre d'un sérieux déséquilibre entre l'offre et la demande.» Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, M.Maïche a déclaré que «déjà au premier jour des souscriptions, le 18 août 2001, on a enregistré le dépôt de quelque 20.000 dossiers. Là, on n'est arrivé à satisfaire que le tiers des demandes exprimées». Le premier responsable de l'Aadl a également souligné que, jusqu'à aujourd'hui, on a enregistré quelque 200.000 dossiers ayant reçu des avis favorables. Cela dit, l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement aura à subir les préjudices qui découle du non-respect de l'échéancier concernant notamment la livraison des logements prévus dans le programme de 2001. «Nous sommes en train de multiplier les efforts pour respecter cette échéance et nous espérons que les 16.000 logements restants seront livrés vers la fin de l'année en cours», a soutenu M.Maïche. Toutefois, les logements inscrits dans le programme de 2002 ne verront pas le jour de sitôt, et ce, vu les innombrables problèmes rencontrés dans la réalisation de ces chantiers, à commencer par le manque flagrant de main-d'oeuvre. On cite, à titre illustratif, l'exemple du site de Bab-Ezzouar où, sur quelque 750 à 800 travailleurs, il n'en reste que 150. Ce véritable casse-tête est l'une des raisons qui font que les chantiers patinent. Comment compte-t-on alors répondre aux 200.000 souscripteurs? M.Kamel Maïche a déclaré et sans détours que le gouvernement doit mettre en place un programme correspondant à cette très importante demande. Néanmoins, le directeur général de l'Aadl a tenu à assurer que les souscripteurs bénéficieront, à coup sûr, des «programmes futurs». Ces programmes, a-t-il précisé, «sont inclus dans le million de logements prévu pour les cinq prochaines années.» Dans cette optique, M.Maïche a déclaré que dans ce programme, une quantité de logements revient à la formule location-vente. «On ne sait pas le nombre exact du quota alloué à cette formule, mais on sait qu'elle est pérenne et qu'elle répondra largement au nombre considérable des demandes exprimées.» Mais à présent les citoyens ayant obtenu l'avis favorable de l'Aadl sont invités à attendre, notamment ceux dont les logements sont inscrits dans le programme de 2002. Cela dit, comme pour donner de l'assurance, M.Kamel Maïche a tenu à rappeler que les 65.000 logements soutenus financièrement par la Cnep-banque, font partie de ces fameux «programmes futurs». Mais là encore, le logement n'est pas pour demain, car depuis la date de l'annonce de ce projet à nos jours, aucun chantier n'a été mis sur les rails. Par ailleurs, M.Maïche a lancé un appel aux banques, qui seraient intéressées par l'investissement dans le secteur de l'habitat, formule location-vente, à se rapprocher de l'Aadl.