L'assiette de terrain est fragilisée par la détérioration des ovoïdes la traversant et la remontée des eaux souterraines en provenance du très périlleux oued Rouina. Le théâtre de verdure Hasni-Chakroune, qui abrite d'importants spectacles musicaux, ne sera pas élargi. Une telle information, confirmée par des responsables proches de l'APC, ne fera sûrement pas le bonheur des partisans des grandes animations et activités culturelles de la wilaya d'Oran, en premier lieu les habitués des soirées estivales de haut niveau. Le projet, ayant germé et mûri au niveau de l'APC d'Oran, est tout simplement annulé. Pour cause, les études effectuées ont relevé plusieurs contraintes techniques, à commencer par l'assiette de terrain qui est fragilisée par la détérioration des ovoïdes la traversant et la remontée des eaux souterraines en provenance du très périlleux oued Rouina. «Le projet portant sur l'élargissement dudit théâtre de verdure en le dotant de 1 900 nouveaux sièges relève de l'histoire ancienne», apprend-on auprès des sources proches de l'APC d'Oran ajoutant que «le chantier est finalement annulé suite à la découverte par les ingénieurs en charge de l'étude de plusieurs anomalies au niveau du sol devant servir d'assiette pour son extension». Le théâtre de verdure Hasni-Chakroune est, actuellement, d'une capacité d'accueil de 3750 sièges. Les responsables municipaux croyaient bien faire en élargissant l'espace réservé aux spectateurs. Or, la nature empêche un tel chantier. «Il y a risque de glissements de terrain qui peuvent surgir à tout moment», indique un spécialiste, qui n'a pas omis au passage d'énumérer plusieurs cas enregistrés récemment dans la ville d'Oran. Le centre-ville est sérieusement menacé par la montée des eaux souterraines. En fin d'année 2013, un grave affaissement de terrain a été enregistré aux alentours immédiats du consulat de France et de la maternité Nouar-Fadila (ex-Ste-Anne). Le glissement n'était pas loin du théâtre de verdure d'Oran. Les riverains, ayant constaté le préjudice, ont paniqué après la formation d'un trou béant de plusieurs mètres de diamètre, scindant la chaussée en deux parties. Les infiltrations d'eau et la détérioration du réseau d'assainissement, dont essentiellement les ovoïdes qui traversent cette partie de la ville, sont les causes principales de cet affaissement. Pour faire face à ce glissement, la société des eaux d'Oran (Seor) s'est retrouvée dans l'obligation de mobiliser le gros de ses moyens, humains et matériels. Ladite entreprise a, dans le cadre de la réhabilitation du site, procédé à la canalisation des eaux usées et la consolidation du terrain fissuré. Un autre affaissement a été enregistré, quelques mois auparavant, dans la rue des soeurs Benslimane, tout près du Trésor public. La nature risque donc de tourner le dos aux Oranais, ainsi qu'aux visiteurs de la plus grande ville touristique du pays. En effet, la façade maritime du centre-ville glisse à petit «feu». Finira-t-elle par céder un jour en raison de la remontée des eaux souterraines et de la détérioration des ovoïdes? Aucune réponse n'a été apportée à cette question qui continue à tarauder le mental des Oranais! Une chose est sûre: toute la ville d'Oran est bâtie entre deux oueds. Le premier est oued Rouina tandis que le deuxième n'est autre que le Ravin blanc. Aucun des Oranais, notamment les plus avertis, n'ignore que l ́esplanade de la place du 1er-Novembre (ex-place d ́Armes) et une partie du boulevard du Front de mer sont bâties sur un terrain mouvant constitué de couches marneuses et argileuses très meubles. L'oued Rouina, cette rivière souterraine, traverse une bonne partie du centre-ville avant que ses ruissellements ne chutent dans le boulevard de l'ALN (ex-Front de mer). Ces ruissellements souterrains provoquent d'importants dégâts en affectant la rue des soeurs Benslimane, tout en rongeant le sous-sol d'une bonne partie du centre-ville d'Oran.