Le Secrétaire national du syndicat et des membres du bureau ont été interpellés par les services de l'ordre. Les corps communs et les ouvriers professionnels du secteur de l'Education nationale ne désespèrent pas, apparemment d'obtenir satisfaction quant à leurs revendications salariales. En effet, ils ont repris hier matin leur mouvement revendicatif devant les locaux de l'annexe du ministère de l'Education nationale qui se trouve au niveau du quartier d'Alger dit du Ruisseau. Menés sous la houlette du secrétaire national Ali Bahri, des membres du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'Education nationale (Snccopen), «un groupuscule selon la police en faction sur les lieux, un millier selon des protestataires du syndicat», se sont regroupés hier matin en masse devant l'annexe du ministère de l'Education nationale du Ruisseau avant d'être «violemment» chargés par les forces de l'ordre selon un participant au «sit-in». Réagissant «brutalement» les forces de l'ordre «ont interpellé le secrétaire général national Bahri et quelques autres collègues du bureau national avant de les embarquer dans un véhicule de la police» a affirmé à L'Expression, Slimane Boudissa, président du syndicat de la wilaya, présent sur les lieux. Fort de membres venus de toutes les wilayas du pays, ce mouvement se veut à caractère «national» après plusieurs actions menées au niveau de plusieurs wilayas du pays sans pour autant décrocher une «satisfaction à leurs revendications», s'est indigné un participant à cette énième démonstration. L'objet principal de ce mouvement à répétition est «la hausse des salaires» de ce corps «ignoré» tant par le département de l'éducation que par les autres décideurs. Il est utile de rappeler qu'une grève de trois jours avait été observée les 27,28 et 29 avril écoulé, avant qu'un «sit-in» ne soit observé le 5 mai courant devant les wilayas de tout le pays, alors qu'un appel avait été lancé pour une action similaire le 23 mai dans les wilayas de l'Est, du Centre, de l'Ouest et du Sud du pays. Selon un participant à ce «sit-in», qui se trouvait encore sur les lieux, un agent de ce corps commun ne touche que «13.000 DA mensuels» et ceux qui ont un certain niveau d'instruction, nombreux dit-il, ont déposé une demande afin d'être mutés vers un service technique, laquelle est gelée dans les tiroirs des responsables publics dont ils dénoncent le «mépris» et «l'indifférence» affichés à leur égard. Ce corps comprend l'ensemble des laborantins, des documentalistes, des administrateurs, des ouvriers professionnels de toutes les catégories, ainsi que les agents de sécurité, titulaires ou contractuels. L'ouverture d'un dialogue sérieux est instamment revendiqué quant à la satisfaction de leurs droits élémentaires, dit-on, soit de «bénéficier de la prime de rendement, à raison de 40%, pour tous les ouvriers professionnels inclus», en plus de leur «reclassement». La prime de l'apport éducatif, celle de l'archivage et celle du rendement des laborantins atteignant les 40%, au lieu de 30%», figurent parmi les doléances du syndicat qui demande aussi que des postes de «laborantin formateur» et de «laborantin inspecteur» soient créés.