Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a estimé vendredi soir que la lutte contre le phénomène des combattants terroristes étrangers (CTE) ne peut aboutir sans davantage de collaboration entre les Etats membres des Nations unies. «Les Etats membres doivent accroître leur coopération et l'échange des informations, et mettre en oeuvre des mesures plus efficaces en matière de contrôle aux frontières», a prôné M.Ban, qui intervenait à une réunion au niveau ministériel du Conseil de sécurité sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales par les CTE. M.Ban a également souligné que le succès de cette lutte est également tributaire du strict respect du droit international, avertissant que le non-respect de la loi et la violation des droits fondamentaux ne font qu' «attiser l'extrémisme violent». Le Chef de l'Onu a également insisté sur le besoin d'examiner les causes fondamentales et les conditions qui poussent les jeunes, hommes et femmes, à se jeter dans les bras de l'extrémisme violent. C'est la radicalisation qui fait le lit de la conversion en Combattant terroriste étranger, a dit M.Ban, qui a recommandé de «mettre en place une gouvernance et des institutions efficaces, responsables et inclusives» en tant qu'importants éléments de l'effort de prévention. Le Secrétaire général de l'Onu a fait savoir qu'entre la mi-2014 et mars 2015, le nombre de CTE a augmenté de 70 pc à travers le monde, mettant à la disposition des groupes terroristes un «réservoir de compétences» et davantage de combattants aux premières lignes. D'après l'équipe de surveillance des sanctions concernant Al Qaîda, 25.000 CTE appartenant à 100 pays ont rejoint la Syrie et l'Irak, en premier lieu, mais également l'Afghanistan, le Yémen et la Libye pour s'enrôler dans les rangs de groupes et d'organisation terroristes, a dit M.Ban. Dans une déclaration présidentielle, le Conseil de sécurité a fait part de sa «profonde préoccupation» face la menace persistante des CTE, «qui continuent d'etre recrutés en grand nombre par (...) l'Etat islamique le Front el-Nosra et (...) Al Qaîda», et peuvent constituer une «menace considérable» pour leurs pays d'origine. Le Conseil a estimé qu'afin de faire pièce à cette menace, il est nécessaire de s'attaquer aux causes du phénomène en luttant contre la radicalisation, jugulant le recrutement, et interdisant aux CTE de voyager vers les zones de conflit, tout en promouvant la tolérance politique et religieuse, le développement économique et la cohésion et l'intégration sociales.