img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P150603-17.jpg" alt="La lutte antiterroriste "n'est pas un prétexte pour bafouer les droits de l'homme"" / Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a déclaré, hier à Alger, que la lutte antiterroriste ne doit pas constituer un prétexte pour bafouer les droits de l'homme. Même si le terrorisme relève d'une négation et d'un mépris des valeurs et principes humains, la lutte contre ce fléau «ne doit pas constituer un prétexte pour bafouer les droits de l'homme», a souligné le ministre dans son allocution de clôture de la 20ème réunion du Groupe africain de l'Union internationale des magistrats (UIM). Le ministre a mis en avant l'expérience de l'Algérie qui a dû faire face «seule» au terrorisme dans les années 1990, avant que ce fléau ne soit inscrit parmi les défis majeurs à la paix et la sécurité internationales. Cette expérience a démontré que «les règles et mesures judiciaires ordinaires ne correspondaient pas aux activités terroristes, le phénomène étant de par ses mobiles et procédés, différent de la criminalité ordinaire», a poursuivi M.Louh rappelant que plusieurs pays avaient promulgué des lois antiterroristes et révisé leurs législations, notamment en ce qui concerne l'enquête, la durée de détention préventive, la recherche des preuves. S'agissant du continent africain, il a indiqué que le phénomène terroriste était étroitement lié au sous-développement, à la pauvreté, à l'analphabétisme ainsi qu'à l'exclusion politique, sociale et économique. Il a rappelé que l'organisation des Nations unies avait adopté une stratégie globale visant le traitement des causes du terrorisme et le renforcement des capacités des pays pour la lutte contre ce fléau dans le respect des droit de l'homme et de la loi. M.Louh a également rappelé que le Conseil de sécurité avait promulgué plusieurs décisions portant sur la nécessité de tenir compte, dans les efforts de lutte antiterroriste, des principes juridiques garantissant les droits de l'homme, les droits des réfugiés et le droit humain international. Ont pris part à cette rencontre la présidente de l'UIM, Christina Crespo, le président du groupe africain de l'Union internationale des magistrats, le président du Syndicat national des magistrats, Djamel Aïdouni ainsi que des membres de syndicats de magistrats de pays africains, arabes et européens. Des organisations représentant la société civile ont également assisté à cette réunion annuelle que l'Algérie accueille pour la deuxième fois.