La mise en place d'un gouvernement d'union nationale a considérablement progressé, compte tenu de la récente multiplication des attaques perpétrées par Daesh. Les travaux de la 3e réunion du dialogue inter-libyen, à laquelle participaient des leaders et des chefs de partis politiques et des activistes libyens, sous l'égide des Nations unies, a été sanctionnée par une Déclaration appelant les parties à oeuvrer davantage pour le retour de la paix et de la réconciliation en Libye, de manière à mettre en place au plus vite un gouvernement consensuel d'unité nationale. C'est ce qui avait motivé les propos de Abdelkader Messahel et de Bernardino Léon, envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, qui avaient qualifié de «cruciale» ce troisième round de dialogue à Alger, dès l'ouverture des discussions, et appelé toutes les parties libyennes en conflit à la raison pour trouver un accord final mettant fin aux hostilités et organisant une lutte efficace contre le terrorisme. Ces travaux à huis clos ont apparemment abouti à de nouveaux progrès qui rendent davantage proche l'accord définitif auquel fait référence la Déclaration. Bernardino Léon a d'ailleurs exprimé sa «reconnaissance» à l'Algérie pour le «rôle important, constructif et neutre qu'elle joue pour le recouvrement de la paix en Libye», ajoutant que la déclaration sanctionnant ce troisième round du dialogue «est un grand appel», par «sa clarté et la légitimité qu'il revêt» et sa référence aux «aspirations de la société libyenne». Du fait même que «tous les acteurs politiques libyens qui ont participé a ce troisième round de dialogue, représentent 95% de la société libyenne», l' ensemble des participants à la rencontre d'Alger appartenant à des partis politiques ayant marqué la scène politique libyenne durant les trois dernières années», on peut considérer qu'il «n'y a pas de grands problèmes» sur la route d'un accord malgré la persistance d'un certain nombre d'ambiguïtés «liées notamment aux compétences des différentes institutions». Larchitecture institutionnelle d'ensemble a été acceptée et c'est ce qui rend urgente et impérative la conclusion à laquelle doit souscrire l'ensemble des parties, sachant que la Libye fait face à une situation économique de plus en plus dégradée et à une menace grandissante de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daesh/EI), avec une crise humanitaire aux facettes multiples. La plate-forme de la précédente réunion avait été rejetée par le Congrès national de Tripoli. Mais, avec l'adhésion exprimée par toutes les parties à ce troisième round quant à l'urgence d'un consensus pour une solution politique à la crise, il est apparu aux yeux de tous les participants combien des concessions doivent être faites afin de réaliser cet accord tant espéré par le peuple libyen dans ses diverses composantes. La mise en place d'un gouvernement d'union nationale a considérablement progressé compte tenu de la récente multiplication des attaques perpétrées par l'organisation terroriste Daesh dans certaines régions de la Libye, faisant des morts et des blessés parmi les populations, et par là-même la prise de conscience de la nécessité d'une armée nationale libyenne capable de faire front et d'assurer la sécurité de tout le pays... Hier, s'est tenue à N'Damena (Tchad) la sixième réunion des pays du voisinage de la Libye, à laquelle participe Abdelkader Messahel qui informera ses pairs de la progression des discussions pour «la mise en place rapide d'un gouvernement d'union nationale capable de transcender les difficultés, de faire face aux défis et d'assurer le respect de la souveraineté de la Libye, de son unité et de son intégrité territoriale ainsi que la cohésion du peuple libyen frère».