L'Envoyé spécial de l'Onu pour la Libye, Bernardino Léon, a salué jeudi le rôle "constructif et neutre" de l'Algérie pour le rétablissement de la paix en Libye, soulignant que la déclaration sanctionnant le 3e round du dialogue inter-libyen est un "grand appel" pour conclure un accord définitif. S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue du troisième round du dialogue inter-libyen, regroupant des leaders et des chefs de partis politiques et activistes libyens, ouvert mercredi à Alger, M. Léon a exprimé sa "reconnaissance" envers l'Algérie pour son "rôle important, constructif et neutre qu'elle joue pour le recouvrement de la paix en Libye". Il a indiqué à l'occasion que la déclaration sanctionnant ce troisième round du dialogue est un grand appel", du fait de "sa clarté et la légitimité qu'il revêt et qui répond aux aspirations de la société libyenne." Cette déclaration, souligne M. Léon, "appelle à la responsabilité et à conclure un accord pour la formation d'un gouvernement libyen d'union nationale." Il a, en outre, assuré que "tous les acteurs politiques libyens qui ont participé a ce troisième round de dialogue, représentent 95% de la société libyenne", soulignant que l'"ensemble des participants à la rencontre d'Alger appartiennent à des partis politiques ayant marqué la scène politique libyenne durant les trois dernières années." "Notre enjeu au niveau de l'Onu est de chercher la clarté que manque la mouture précédente de l'avant projet d'accord qui a fait l'objet, rappelle-t-il, de rejet par le Congrès national générale à Tripoli en raison des ambiguïtés qu'elle présentait, celles liées notamment aux compétences des différentes institutions." "Il y'a pas de grands problèmes", a jugé M. Léon, affirmant que l'"architecture institutionnelle est acceptée dans son ensemble." "La Libye n'a plus de temps à perdre, pour conclure un accord de paix, en raison de la dégradation de la situation économique, l'avancée de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech/EI) et la crise humanitaire insoutenable qui prévaut dans différentes régions du pays", a souligné M. Léon, estimant qu'"il est temps de conclure un accord équilibré, juste et raisonnable." Selon le représentant onusien, l'"aboutissement à un accord final dépend de trois principes essentiels, à savoir l'équilibre entre les institutions, le consensus et l'inclusion". Le travaux de cette réunion ont été clôtures jeudi à Alger, sous l'égide de l'ONU en présence du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union Africaine et de la ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.