Les candidats au baccalauréat usent et abusent de moult utilisations de la technologie. La 3G sert à leur grand bonheur. Afin de décrocher le bac, tous les moyens sont bons. Le numérique et la technologie sont bel et bien au service des candidats. Un bac électronique est en cours de téléchargement. Les candidats à l'épreuve du baccalauréat ont usé et abusé de tous les moyens. Ils développent les méthodes de la triche en informatisant, copiant et scannant les cours. Pis encore, ils publient en direct leur sujet via leur page Facebook en demandant de l'aide. Quelques minutes après la distribution des sujets d'examens, les pages Facebook ont été submergées par les «sujets scannés de l'épreuve», à partir des classes d'examen. Il ne suffit plus d'être un bon élève ayant les compétences nécessaires. Les élèves moyens peuvent aussi prétendre à une vraie belle mention, mais à condition de... tricher, avoir du sang-froid et l'art de la manipulation. On constate, qu'une dizaine de «groupes fermés» ont été créés sur Facebook entre les candidats du baccalauréat et leurs complices pour s'échanger directement les questions et réponses des sujets d'examens. L'introduction de téléphones portables est pourtant strictement interdite en salle d'examens. La question qui s'impose est: comment les candidats ont réussi à introduire leurs smartphones en classe d'examen? Pourquoi, les signaux de téléphonie dans l'enceinte des centres d'examens n'ont pas été brouillés? L'examen décisif de cette année est au coeur d'un vrai scandale, après une erreur dans le sujet de littérature consacré à un poème sur la Palestine. Hier, l'inspecteur général au ministère de l'Education, Medjadi Messeguem est intervenu, à l'émission L'Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne, sur le déroulement des épreuves du baccalauréat qui ont débuté, dimanche dernier, à travers le pays. Ce dernier a essayé de minimiser les faits. Commentant une erreur «inadmissible» constatée dans le sujet de littérature consacré à un poème sur la Palestine, il explique que dans la copie remise aux lauréats, le nom de l'auteur, Nizar Kabbani, a été remplacé, par inadvertance, par celui de Mahmoud Derwich. Cette méprise, à propos de laquelle il dit son «étonnement» n'a, selon lui, pas eu d'effet majeur sur le traitement du sujet, «la question posée à propos de ce poème étant indépendante de la biographie de l'auteur». A la suite de cet incident, il assure que le dispositif d'élaboration des sujets du bac va être revu en profondeur, ajoutant qu'une enquête va être diligentée pour cerner toutes les responsabilités. Des tentatives de fraude à la 3G aux examens, qui ont été éventées, il a mis en cause «certaines personnes» qui, déclare-t-il, tentent de déstabiliser les candidats et l'institution. Du déroulement de la session dans les 2550 centres d'examens, M.Messeguem, «sur la foi des rapports transmis», affirme qu'il n'a été relevé aucune «situation délicate» observant, néanmoins, qu'il a été relevé des cas de fraude dont les auteurs, des candidats libres, «ont été expulsés». Concernant les examens des trois cycles d'enseignement, l'invité fait état, dans les années qui vont suivre, de l'introduction d'un système d'épreuves anticipées destiné à alléger la durée de déroulement des examens. M.Messeguem fait savoir que les résultats du bac seront communiqués le 10 juillet, «peut être même avant», ajoute-t-il, en précisant que les lauréats pourront les découvrir par voie d'affichage mais également par le biais de l'Internet.