Alors que les membres de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), ne sont pas encore connus et installés, son président, Miloud Chorfi, poursuit ses actions sur le terrain. Cette fois, l'ancien porte-parole du RND et homme proche de Ahmed Ouyahia, était à Paris pour préparer l'avenir de son institution et établir des relations avec son équivalent en France. Ainsi, le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), Miloud Chorfi, a rencontré vendredi à Paris le président français du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Olivier Schrameck, et ont convenu d'établir des relations d'échange «permanentes» dans le but d'«enrichir» et de «consolider» la liberté d'expression. M.Chorfi qui effectue une visite de travail à Paris, s'est entretenu avec son homologue français sur les «divers aspects liés à l'action de régulation et aux échanges réciproques des expériences des deux pays», a indiqué hier un communiqué de l'Arav. Le CSA est considéré comme une école d'apprentissage pour l'ensemble des autorités de régulation audiovisuelle dans le Maghreb et dans le Monde arabe. Pour preuve, même le Premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, de passage à Paris, en visite officielle, a fait une halte au CSA où il a rencontré son président Olivier Schrameck. Les deux hommes ont abordé, entre autres sujets, la création d'une autorité de régulation égyptienne, sur le modèle et les structures du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Autre sujet abordé: le contrôle des chaînes satellitaires relevant de la compétence de la France et dont les programmes pourraient contrevenir à la loi et aux droits fondamentaux régis par les textes. Avant l'Egypte, d'autres pays du Monde arabe, de la Tunisie à l'Algérie, ont entamé de mêmes démarches auprès du CSA dans l'intention de cloner chez eux cet organisme. Visiblement, M.Miloud Chorfi qui est informé de la démarche égyptienne et tunisienne a voulu participer à l'agenda du président du CSA même si officiellement l'Arav n'est pas encore totalement installée. C'était plus une démarche diplomatique d'un patron d'une institution qu'une démarche audiovisuelle d'un responsable d'une entité. Ceci au moment où le CSA français est en train de manifester son professionnalisme aux yeux du monde. Accusés de partialité, les huit sages du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) ont réfuté collectivement jeudi 4 juin les critiques dont ils sont la cible au sujet de la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions, au lendemain de l'annonce du dépôt d'une plainte pour abus d'autorité. Didier Quillot, ancien patron de Lagardère Active et d'Orange France et ancien candidat à la présidence de France Télévisions, a ainsi déposé plainte en début de semaine pour abus d'autorité concernant les conditions de la nomination de Delphine Ernotte. [email protected]