Les membres ont été sélectionnés par un jury international parmi plus de 360 candidats. Dans quelques semaines, le gouvernement pourra demander l'avis d'un organe indépendant avant de prendre une décision. Il s'agit de l'Académie algérienne des sciences et des technologies (Asta), qui sera installée après publication du décret présidentiel dans les prochains jours. Le noyau de cette académie autour de laquelle une conférence de presse a été organisée, hier, au sein du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est composé de 46 membres, dont 11 femmes et six issues de la diaspora algérienne établie à l'étranger. Ces membres ont été sélectionnés par un jury international parmi plus de 360 candidats, a précisé le ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, lors de cette conférence. Pour le ministre, la création de cette académie qui constituera la plus haute autorité scientifique du pays, «est une réalisation dont on est fier. C'est une référence qui aura une valeur scientifique mondiale». La secrétaire perpétuelle de l'Académie française des sciences, Catherine Brechignac, a souligné, pour sa part, que le rôle de l'académie «est de donner des avis indépendants au gouvernement pour l'aider dans la prise de décision». «L'académie travaille de manière indépendante et on n'accepte aucune interférence du gouvernement dans son travail», a-t-elle insisté, soulignant que le jury s'est basé, dans la sélection des candidats, sur le niveau scientifique, loin de toute contrainte. Selon M.Hadjar, l'académie est appelée à se doter, d'ici une décennie, d'un total de 200 membres, à raison d'une moyenne de 25 chercheurs nationaux sélectionnés chaque année. Les membres éliront le président de l'académie. Selon les conférenciers, les membres de cette autorité scientifique ont un niveau international, à plus forte raison que les règles de la sélection obéissent à un standard international et sont uniformes dans le monde entier. «Ces chercheurs sont issus de différentes universités du pays. Ils réunissent toutes les conditions pour être membres de l'académie et le ministère n'est pas intervenu dans le choix du jury», a soutenu le ministre. Avant d'animer la conférence de presse, la secrétaire perpétuelle de l'Académie française des sciences, Catherine Brechignac et le président honoraire de l'Académie des technologies, président du groupe inter-académique de développement, François Guinot, ont été reçus par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. La liste définitive des membres de cette académie a été officiellement remise par le jury international à M.Sellal en présence du ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar. La future académie englobera neuf spécialités, dont les mathématiques, la chimie, la physique, les sciences médicales et les technologies de l'information. Elle permettra d'accompagner l'essor scientifique et technologique du pays et servira d'interface avec les instances scientifiques internationales. M.Hadjar a évoqué l'éventualité de créer une autre instance pour les sciences humaines et sociales.