Animée par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, et le secrétaire perpétuel de l'Académie française des sciences, Catherine Bréchignac, le président honoraire de l'Académie des technologies, président du groupe interacadémique de développement, François Guinot, ainsi que deux membres du jury, cette rencontre avec la presse a permis de débattre de plusieurs points, notamment les travaux effectués pour dégager le noyau qui constituera ladite académie. Le ministre Hadjar a déclaré que « le but de cette rencontre est d'informer la presse de l'installation officielle dans les tout prochains jours de l'Académie algérienne des sciences et technologie », tout en expliquant que « la commission de jury chargée de réceptionner et sélectionner les candidatures est composée de 6 membres, deux de l'Académie française, un de Grande-Bretagne, un des Etats-Unis, un de l'Autriche et un d'Allemagne. Neuf spécialités ont été retenues, entre autres, les mathématiques, la physique, la chimie, les sciences médicales, l'informatique, la technologie. 46 chercheurs et professeurs ont été sélectionnés dont 11 femmes parmi les 360 candidatures. A titre d'exemple, le taux de la gent féminine est plus important que celui de l'Académie française. Des 46 chercheurs sélectionnés dont 6 sont issus de la diaspora, 12 seulement seront retenus pour composer la commission de cette académie algérienne. « Je tiens à féliciter les membres de ladite académie tout en espérant qu'elle sera renforcée au fil des années, comme prévu dans le programme tracé. C'est un très grand acquis et une fierté pour l'Algérie », a affirmé le ministre. De son côté, le secrétaire perpétuel de l'Académie française des sciences, Catherine Bréchignac a expliqué qu'avant de procéder au travail sélectif des candidatures, « nous avons eu des débats scientifiques autour des spécialités retenues dans cette académie ». Elle a signalé que le noyau dégagé a une moyenne d'âge de 57,5 ans. L'aîné est âgé de 74 ans alors que le plus jeune ne dépasse pas les 38 ans. Le choix du président de cette académie se fera par les membres la commission eux-mêmes. La liste a été remise au ministre de l'Enseignement supérieur ainsi qu'au Premier ministre. « Le rôle de cette académie est de mettre à profit cette capacité d'avoir des avis indépendants de la part des intellectuels algériens de très haut niveau, loin des pressions politiques, et qu'ils soumettront ensuite au gouvernement. La technologie est une combinaison des sciences qui mène à la richesse et la création d'emplois. Son objectif est de créer et développer le tissu industriel. Cette académie place l'Algérie dans le très haut niveau de la scène scientifique et technologique internationale », a expliqué la responsable française.