Des obstacles de diverses natures freinent la réalisation de ces derniers qui tardent à passer à la phase d'exploitation. Une réunion a regroupé hier le wali de Tizi Ouzou, les responsables du Calpiref (Comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier), les directeurs de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction, de l'énergie et des mines, de la règlementation et des affaires générales, des domaines, du commerce, de l'agence foncière, de l'industrie, de la conservation des forêts, des présidents des chambres de l'agriculture, du commerce et de l'industrie, de l'artisanat et des métiers, des présidents des APC concernées. Le dossier à traiter est d'une importance capitale pour le développement de la wilaya. La rencontre a été consacrée aux grands projets d'investissement. Ils sont au nombre de 202 mais seulement six sont en bonne voie. Le reste a besoin d'une assistance particulière pour les voir aboutir. Le développement de la wilaya de Tizi Ouzou en dépend. En effet, ce sont 202 dossiers d'investissement qui sont en attente au niveau du Calpiref. Des obstacles de diverses natures freinent la réalisation de ces derniers qui tardent à passer à la phase d'exploitation. Aussi, à la lumière de la répartition des créneaux dans lesquels exerceront ces investisseurs en attente, il est à noter que l'industrie se taille la part du lion. Quelque 157 dossiers en attente relèvent du domaine de l'industrie. Certains observateurs, à la lumière de ces chiffres, n'hésitent pas à accuser l'administration de tâtonnement. Tantôt on veut faire de la wilaya de Tizi Ouzou un pôle d'excellence en tourisme, parfois on veut lui coller une vocation agricole mais rien n'indique à la lumière de ces statistiques, l'existence d'une vision globale. En effet, parmi ces 202 dossiers, seulement 21 relèvent du secteur du tourisme. Et encore, beaucoup d'investisseurs qui veulent se lancer dans ce créneau se plaignent des lenteurs administratives. Les dossiers relatifs à l'agriculture n'existent pas dans les statistiques révélées par la wilaya. Par ailleurs, comme à l'accoutumée, les fameuses zones d'activités reviennent toujours comme obstacles au développement alors qu'elles sont conçues initialement pour porter les projets. Pendant que des dizaines de zones somnolent sans aucune activité, ce sont deux autres qui sont en projet à Aghribs et Fréha. Certaines zones d'activités qui existent depuis 1984, comme celle de Boudjima, demeurent encore désertes. Enfin, à l'examen, bien que les dossiers liés à l'industrie ne soient pas spécifiés avec précision par la wilaya, il s'agit vraisemblablement d'unités de transformation pour produire du yaourt et les glaces. En attendant leur réalisation sur le terrain, les jeunes de la wilaya, hantés par le chômage, s'éparpillent un peu partout à travers le monde.