Italie et Portugal s'affrontent aujourd'hui à Genève avec des équipes remaniées sur fond d'équations offensives: comment marquer plus d'un but pour les «Azzurri», et comment faire sans Cristiano Ronaldo, dispensé, pour la «Seleçao»? Disette. Sur ses six derniers matchs, l'Italie n'a marqué que sept buts, les meilleurs canonniers de l'ère Antonio Conte sont un milieu qui tire les penalties, Antonio Candreva, et un défenseur central, Giorgio Chiellini (forfait mardi), avec deux buts chacun... Pour ce dernier amical de la saison, Conte devrait relancer en pointe Ciro Immobile, qui sort d'une saison très moyenne à Dortmund (10 buts). Le «bomber» espéré par l'Italie fait son mea culpa. «Nous parvenons bien à faire arriver le ballon devant le but, nous devons être plus concentrés pour le mettre dedans», dit Immobile. Andrea Pirlo dans sa position de meneur reculé sera la seule star de l'Italie dans un 4-3-3, comme à Split contre la Croatie (1-1), Conte délaissant un peu son 3-5-2. Le gardien Gianluigi Buffon et les milieux Daniele De Rossi et Marco Verratti sont blessés. Le Portugal n'a pas les mêmes soucis offensifs, mais va tester une formule sans son indispensable Ballon d'Or, auteur de cinq des sept buts lusitaniens de cette campagne qualificative. Cristiano Ronaldo a été dispensé du match par l'encadrement de la Séléçao dans la foulée de la victoire en Arménie (3-2), samedi en qualifications pour l'Euro-2016. Héros de la rencontre avec son troisième triplé sous le maillot du Portugal, «CR7» a été autorisé à partir en vacances, ainsi que l'attaquant Danny et les milieux William Carvalho et Bernardo Silva, soit les joueurs ayant vécu une fin de saison plus exigeante sur le plan physique. Le sélectionneur Fernando Santos, de retour sur le banc après une suspension disciplinaire reçue quand il était encore aux commandes de l'équipe de Grèce, devrait aligner Ricardo Quaresma à l'aile et Eder en pointe pour assurer l'animation offensive aux côtés de Nani et Joao Moutinho, à l'ombre de la statue du commandeur.