Les deux sélections rêvent de créer la surprise En dépit de sa noyade 5-0 contre le Chili, la Bolivie reste ambitieuse. La Bolivie n'était pas attendue à pareille fête lors de la Copa America 2015, mais la «Verde», qui n'avait plus atteint les quarts de finale depuis 1997, entend bien faire chuter le Pérou ce soir à 0h30 (heure algérienne). En dépit de sa noyade 5-0 contre le Chili, la Bolivie reste ambitieuse. «Ce match ne reflétait pas la réalité, ce n'était pas nous», a assuré Damian Lizio. «On a livré un très mauvais match contre le Chili et nous savons que nous pouvons beaucoup mieux jouer», a insisté le milieu de terrain du club chilien d'O'Higgins. Avant sa déroute contre le pays hôte, la Bolivie avait surpris en contrariant le Mexique (0-0) et en battant l'Equateur (2-0), son premier succès dans la compétition depuis dix-huit ans. La «Verde», 89e au classement mondial, était pourtant arrivée au Chili sur la pointe des pieds avec un effectif évoluant en grande partie dans le Championnat de Bolivie et seulement trois joueurs ayant séduit des clubs européens, dont Sebastian Gamarra à l'AC Milan. La sélection entraînée par l'ancien gardien international Mauricio Soria a tordu le cou à sa réputation d'équipe incapable d'être performante lorsqu'elle ne joue pas à domicile où les 3600 m d'altitude de La Paz asphyxient ses adversaires. C'est du reste dans sa capitale que la «Verde» a réussi ses deux meilleurs résultats en Copa America, en 1963, pour son seul titre dans la compétition, et en 1997 (finale perdue contre le Brésil). Ce surprenant parcours, Ricardo Pedriel le met sur le compte d'un changement non pas d'altitude, mais d'attitude, un mélange inédit d'humilité et d'ambition. L'équipe bolivienne compte aussi quelques naturalisés venus des pays voisins. «Nous abordons ce quart de finale avec beaucoup d'humilité, mais nous avons un grand rêve: cette compétition est importante pour nous et pour notre pays», a martelé l'avant-centre du club turc de Mersin Idmanyurdu. Le Pérou a lui aussi un rêve, aller le plus loin possible pour son buteur-vétéran Claudio Pizarro, 36 ans et 78 sélections. «La Bolivie est une équipe forte, comme elle l'a montré en terminant 2e d'un groupe relevé, nous ne pouvons pas sous-estimer cette équipe», a prévenu Joel Sanchez. «Il faut les priver de ballon, car si on leur laisse le contrôle du ballon, ils deviendront redoutables, car très rapides et techniques», a souligné le milieu de terrain. Le Pérou, 3e de l'édition 2011 et vainqueur en 1939 et 1975, n'a marqué que deux buts pour finir à la 2e place du groupe C avec quatre points. La «Blanquirroja» sera de plus privée de Carlos Lobaton et Josepmir Ballon, suspendus pour accumulations de cartons jaunes. Mais elle aligne le gardien de but qui a fait la plus forte impression depuis le début du tournoi Pedro Gallese, ce qui peut être crucial à partir des quarts de finale: en cas d'égalité après le temps réglementaire, l'issue d'un match est décidée directement aux tirs au but.