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Ghoul perd ses cadres en cascade
TAJAMOU' AMAL EL JAZAIR
Publié dans L'Expression le 28 - 06 - 2015

Incapables de concilier entre leur travail de ministres et de chefs de partis en même temps, certains responsables politiques mettent les partis dont ils sont issus continuellement en crise.
Deux pontes de Tajamou' Amal El Jazaïr (TAJ), créé en 2012 par Amar Ghoul suite à un désaccord «stratégique» avec son ancien parti, le MSP, viennent de claquer la porte du parti. Il s'agit de Mourad Aroudj et de Zahia Benarous. En effet, ces deux membres de la direction et fondateurs même du parti ont annoncé leur démission dans un communiqué tonitruant. Mourad Aroudj, vice-président, reproche à Amar Ghoul d'agir unilatéralement et en dehors des structures. «Le président de TAJ, Amar Ghoul, gère tout seul le parti», écrit-il dans un communiqué, tout en expliquant que «le conseil national du parti ne se réunit pas» et que, «pis encore, on ne connaît même pas le nombre de ses membres» Mourad Aroudj, visiblement en colère contre son désormais ex-chef, soulignant qu'il est anormal que l'on ne connaisse même pas le nombre des membres du Bureau politique, enfonce Amar Ghoul. «Amar Ghoul est en train d'enfreindre la loi sur les partis politiques et les statuts du Tajamou', il a plongé le parti dans un coma politique et en a fait une mascarade devant l'opinion nationale [...] en l'absence de concertation et de réunion des instances du parti a fait perdre à TAJ la boussole politique», dénonce-t-il.
Par ailleurs, M.Aroudj ne s'est pas empressé de jeter l'éponge. Plusieurs tentatives de redresser le parti et de ramener «Si Ghoul» à la raison ont été effectuées, mais, explique encore l'ex-vice-président de TAJ, «lorsque j'ai vu que c'était impossible de le faire et la détermination du président à rester dans l'erreur, j'ai décidé de dégager toute responsabilité quant à ces agissements qui n'ont rien à voir avec les principes sur lesquels le parti a été fondé».
Pour rappel, la crise organique qui traverse Taj n'est pas la première et risque, fort probablement, de porter un coup dur à ce parti. En 2014 déjà, soit deux ans seulement après la création du parti, une vague de démissions parmi les cadres a été enregistrée. Cette vague, conduite par Ahmed Salah Latifi, a déserté la maison Taj pour les mêmes griefs que ceux évoqués par Mourad Aroudj et Zahia Benarous. Mais ce qui demeure phénoménal dans l'histoire, c'est qu'elle est commune à tous les nouveaux partis qui ont adhéré à la démarche du gouvernement. Non pas que leurs cadres soient contre les politiques gouvernementales, ce qui peut être le cas par endroits, mais en raison de l'abandon des partis par leurs leaders dès qu'ils occupent les postes de ministres. C'est le cas notamment de Amar Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien et ministre ayant occupé plusieurs portefeuilles depuis 2012, et de Mohamed Saïd, l'ex-ministre de la Communication et néanmoins président du Parti de la liberté et de la justice. En effet, à peine nommés ministres, les partis de ces deux responsables politiques ont subi de très grandes crises organiques: redressement au départ et démissions ensuites. En trois ans, de vie politique seulement, le MPA a subi au moins trois vagues de démissions collectives dans les wilayas de Mila, Tizi-Ouzou, Béjaïa et El Bayadh. Le Parti de Mohamed Saïd quant à lui, s'est complètement vidé. Ayant repris à son actif tout l'héritage du docteur Ahmed Taleb Ibrahimi qui a eu plus d'un million de voix à l'élection présidentielle de 1999 alors qu'il s'était officiellement retiré de la course, ce parti a réussi à tout dilapider en à peine trois ans. Après la démission en 2013 de trois membres du bureau politique et d'une quinzaine de membres du conseil national, notamment Kamel Guetalla, Fayçal Houma, Zoheir Nasri, Naïma Farhi, Faiza Méliani, Sadi Mharhra, il ne reste dans cette instance qui comptait, à l'issue du congrès constitutif, 104 membres qu'une trentaine.
Pourquoi ces démissions et ces crises dans les nouveaux partis qui ont intégré le gouvernement le PLJ, le MPA et TAJ? S'agit-il d'un manque de consistance politique de leur encadrement? S'agit-il d'un déficit en cohérence dans la ligne de conduite? Naturellement, il est difficile de déceler les véritables raisons de ces déchirements tant la chose politique, complexe par définition, est nécessairement sujette à plusieurs interprétations. Néanmoins, il est évident que les leaders de ces partis, absorbés par l'activisme, pas toujours payants au demeurant, du gouvernement, délaissent leurs partis et les laissent sombrer dans la léthargie alors que la vocation d'un parti est l'animation intensive et permanente de la scène politique nationale. Est-ce à dire que les chefs de ces partis: Amar Ghoul, Mohamed Saïd et Amara Benyounès, n'ont créé des partis que pour servir leur propre dessein qui est d'accéder au poste de ministre? Sinon, pourquoi n'adhéreraient-ils pas au FLN, parti majoritaire et dont le président, Abdelaziz Bouteflika, les inspire tels qu'ils adhèrent pleinement et inconditionnellement, à son programme et à sa démarche? Ou alors, pourquoi ne démissionnent-ils pas de leur postes de chefs de partis pour se consacrer à leurs missions au gouvernement et laisser la tâche à l'un des cadres de leurs partis? Autant de questions qui restent sans réponses mais où la prise au sérieux ne manquera sans doute pas d'apporter un brin de lisibilité à la sibylline scène politique nationale.


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