Un acte lâche et vil Le Premier ministre a annoncé le rappel des réservistes de l'armée tunisienne pour renforcer la sécurité des lieux sensibles. Au lendemain de l'attentat sanglant de Sousse, la Tunisie s'est réveillé sur une dure réalité. Des touristes quittant le pays par milliers, une populations traumatisée et effrayée par la perspective d'un futur sanglant et surtout inquiète face au danger qui guette le pays. Première information macabre de la matinée d'hier. Le dernier bilan de la tuerie de Sousse fait état de 39 morts et de 40 blessés dont plusieurs sont dans un état critique. Deuxième nouvelle accablante, l'attentat n'était pas l'oeuvre d'un fou solitaire. Il a été revendiqué par le groupe autoproclamé Etat islamique (EI, Daesh). Le ministre tunisien de la Santé a relevé que les blessés sont de nationalités britannique, allemande, belge, russe, ukrainienne. Des Tunisiens étaient parmi les victimes. Cela pour les dernièrs échos en rapport avec ce crime abject. Les réactions du gouvernement tunisien sont à la hauteur des défis. Ainsi, le Premier ministre tunisien, Habib Essid, a évoqué un plan exceptionnel pour sécuriser davantage les sites touristiques et archéologiques. Des unités de la sécurité touristique, armées, seront déployées tout le long du littoral ainsi qu'à l'intérieur des hôtels à partir du 1er juillet. Il a annoncé le rappel des réservistes de l'armée tunisienne pour renforcer la présence militaire et sécuritaire dans les endroits sensibles (...) et les lieux où se trouve le danger terroriste. «Quelque 80 mosquées diffusant des idées extrémistes doivent être fermées dans une semaine», a encore indiqué le chef de gouvernement tunisien lors d'une conférence de presse, au terme d'une réunion de la cellule de coordination sécuritaire et de suivi. «Les réservistes de l'armée concernés par la mobilisation doivent être déployés dans les zones vitales et sensibles, en appui de la présence sécuritaire», a-t-il souligné, faisant état d'un renforcement du dispositif de sécurité le long de la région côtière, notamment l'autorisation du port d'arme pour les agents de la police touristique. On croit savoir également que dès l'annonce de l'attaque terroriste contre un hôtel à Sousse en Tunisie, les services diplomatiques et consulaires algériens à Tunis se sont mobilisés, suivent l'évolution de la situation et sont en contact direct et permanent tant avec les autorités tunisiennes compétentes qu'avec les services centraux du ministère des Affaires étrangères à Alger. La presse tunisienne a indiqué hier qu'un dispositif aérien a été mis en place entre l'aéroport d'Enfidha, la Belgique et l'Angleterre. «Au total ce sont sept vols transportant 2500 Anglais et quatre vols transportant 600 Belges qui ont été assurés hier tard dans la nuit et jusqu'à 5 heures du matin», selon la même source qui étale que 80 touristes ont passé la nuit dans le même hôtel sur un total de 500 clients lors de l'attentat. Par ailleurs, une cellule de crise, mise en place par le ministère du Tourisme et de l'Artisanat, a mis à la disposition des touristes un numéro vert et des antennes d'écoute, de collecte de données sur les victimes, le suivi des blessés dans les hôpitaux, la communication et l'accueil au niveau des aéroports. En ce qui concerne l'identification des victimes, le ministère a précisé que leurs nationalités ne peuvent être établies que lentement, car la plupart d'entre elles, tuées sur la plage et au bord des piscines, étaient en tenue de plage au moment du carnage et n'avaient pas leurs papiers sur elles. D'un autre côté, le ministère des Affaires étrangères tunisien avait annoncé la création d'une cellule de crise afin de présenter toute l'assistance requise aux ambassades concernées à la suite de l'attentat terroriste survenu qui a provoqué la mort de plusieurs personnes dont une majorité de touristes de différentes nationalités.