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Tunisie : L'EI revendique l'attentat du musée du Bordo à Tunis
Publié dans Le Maghreb le 21 - 03 - 2015

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque perpétrée la veille au musée du Bardo à Tunis, selon un enregistrement audio diffusé jeudi sur Internet. L'attentat a coûté la vie à 23 personnes et en a blessé 44, dont six grièvement.
Le mouvement djihadiste rend hommage aux deux assaillants, qu'il qualifie de "chevaliers de l'Etat islamique". Les autorités tunisiennes ont arrêté neuf suspects suite à cette attaque. L'armée devait être déployée dans les principales villes du pays pour y renforcer la sécurité.
Les deux assaillants ont été identifiés. Ce sont Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui, des noms à consonance tunisienne. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, il s'agit "probablement" de Tunisiens. Il n'est pas encore établi s'ils appartiennent à l'une ou l'autre des organisations terroristes. Mais l'un des deux était connu des services de police.

Rassemblement prévu
Dans une brève déclaration télévisée mercredi soir, le président Béji Caïd Essebsi s'était engagé à combattre "le terrorisme (...) sans pitié". Peu après, plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies dans le centre de Tunis pour dénoncer cette attaque, scandant notamment: "La Tunisie est libre, les terroristes dehors". Quelques heures plus tard, des appels à l'union nationale se sont succédé, notamment dans la presse tunisienne. Le chef du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, s'est dit convaincu que "le peuple tunisien se tiendra uni face à la barbarie". Au total, une trentaine d'associations et de syndicats ont mobilisé leurs sympathisants pour un rassemblement silencieux "contre le terrorisme". Il s'est déroulé jeudi après-midi dès 16h00 près du lieu du carnage. En début de matinée, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a indiqué qu'il demandera jeudi soir aux Etats membres de l'UE d'examiner des "moyens additionnels" pour aider la Tunisie. Interrogé par la radio Europe 1, il a salué la France, qui, en matière de lutte contre le terrorisme, "sauve l'honneur de l'Europe".

Croisiéristes manquants
Le dernier bilan des victimes établi par les autorités tunisiennes recense 23 morts, dont 20 touristes étrangers et trois Tunisiens. En outre, 44 personnes ont été blessées, dont six grièvement.
Le croisiériste MSC a annoncé que neuf des touristes tués étaient des passagers de son paquebot MSC Splendida. Par ailleurs, Costa Croisières a fait savoir que 14 des quelque 3 000 passagers du "Fascinosa" n'étaient pas remontés à bord du navire qui a quitté Tunis dans la nuit.
Deux touristes espagnols ont en outre été retrouvés jeudi matin au musée du Bardo. Ils avaient passé la nuit cachés dans un bureau, a indiqué un employé du site.

Le système démocratique bien ancré
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a affirmé jeudi que le système démocratique était bien ancré dans son pays, au lendemain de la sanglante attaque contre le musée du Bardo de Tunis, révélant que les assaillants disposaient d'explosifs.
Le processus de mise en place du système démocratique est déjà bien en place, bien ancré... il n'y aura jamais de mouvement retour, a déclaré M. Essebsi dans un entretien avec la chaîne de télévision française TF1. L'attaque, qui a coûté la vie à 20 touristes et à un Tunisien, fait en effet craindre à certains une déstabilisation de la jeune démocratie tunisienne ainsi qu'un retour à un Etat policier. Le président tunisien a en outre souligné que le bilan aurait pu être plus lourd : la vigilance et la promptitude avec lesquelles les forces de l'ordre se sont dépêchées sur les lieux ont évité une catastrophe. On a trouvé sur ces gens-là des explosifs terribles qu'ils n'ont pas eu le temps d'utiliser.
M. Essebsi s'est aussi voulu rassurant pour le tourisme, un secteur vital pour l'économie tunisienne :
" Ils (les touristes français) peuvent venir en toute sécurité. Nous avons pris les mesures pour.
Lorsqu'ils viendront, c'est un message qu'ils envoient aux Tunisiens, ils sont solidaires avec eux. Et, aussi, ils envoient un message aux terroristes : ''ce n'est pas parce que la Tunisie a été frappée comme cela, nous n'avons pas la politique de la peur, nous allons continuer (à venir)'', a ajouté le président tunisien.

Failles sécuritaires
Treize touristes étrangers ont été identifiés, dont trois Japonaises, deux Français, deux Espagnols, une Britannique. Une bonne partie des victimes étaient des croisiéristes descendus de leur paquebot en escale. Les autorités ont annoncé la mort de deux assaillants, puis l'interpellation de neuf suspects dont "quatre éléments en relation directe avec" l'attaque. Le Premier ministre Habib Essid a reconnu "des failles sécuritaires", alors que le musée est mitoyen du Parlement. Il a promis une "enquête approfondie".

Nombreux appels à l'unité
Condamné par la communauté internationale, l'attentat a provoqué une très forte émotion en Tunisie et de multiples appels à l'unité. En fin d'après-midi, environ 200 personnes ont participé à un "rassemblement populaire silencieux" devant le musée du Bardo, certains enveloppés dans le drapeau tunisien.
"Tunisie libre, terrorisme dehors", ont-elles scandé. Des bouquets de fleurs ont été déposés devant l'entrée du musée, où des traces de sang étaient encore visibles.
Le principal syndicat, l'UGTT, a appelé à "mobiliser les forces du peuple et tous les organes de l'Etat à déclarer la guerre au terrorisme". L'attaque du Bardo est la plus grave depuis l'attentat-suicide, revendiqué par Al-Qaïda, contre une synagogue à Djerba (sud) qui avait coûté la vie à quatorze Allemands, deux Français et cinq Tunisiens en 2002.
C'est aussi la première fois depuis la révolution de janvier 2011 que des étrangers sont visés alors que le pays s'est imposé comme un modèle de stabilité et d'ouverture dans le monde arabe, l'essentiel des Etats du Printemps arabe ayant basculé dans le chaos et la répression.

Les auteurs de l'attentat se sont entraînés en Libye
Les deux auteurs de l'attentat du musée du Bardo à Tunis, qui a coûté la vie à 21 personnes dont 20 touristes, se sont formés au maniement des armes en Libye, a affirmé le secrétaire d'Etat tunisien chargé des Affaires sécuritaires. Il s'agit de deux éléments extrémistes salafistes takfiris. Ils ont quitté clandestinement le pays en décembre dernier pour la Libye et ont pu se former aux armes en Libye avant de regagner la Tunisie, a déclaré Rafik Chelly jeudi soir à la chaîne privée Al Hiwar Ettounsi. Nous n'avons pas les détails mais il y a des camps d'entraînement pour les Tunisiens (en Libye) à Sabratha, à Benghazi et à Derna, donc (ils ont pu se former) dans l'un de ces camps, a-t-il ajouté.
Les deux assaillants avaient été identifiés par les autorités comme Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui.
M. Chelly a précisé que Yassine Abidi avait été arrêté avant son départ en Libye, sans autres précisions. Les deux hommes étaient des éléments suspects faisant partie de ce qu'on appelle les cellules dormantes, formées d'éléments présents dans les villes, connus, dont nous savons qu'ils sont takfiris, dont nous savons qu'ils peuvent mener des opérations, mais il faut rassembler les indices pour pouvoir mener une arrestation, a fait valoir le responsable.

Les Italiens MSC et Costa Croisières suspendent leurs escales à Tunis
Les croisiéristes italiens MSC et Costa ont suspendu leurs escales à Tunis et de nombreux tour-opérateurs ont annulé les excursions après l'attaque du musée du Bardo, sans pour autant enregistrer de vague d'annulations pour la Tunisie.
Chacune des deux compagnies comptait un paquebot avec plus de
3 000 passagers en escale à Tunis mercredi, quand des hommes armés ont ouvert le feu au musée Bardo, faisant au moins 21 morts, dont 20 étrangers, au tout début de la saison touristique. MSC déplore neuf morts (trois Japonais, deux Colombiens, deux Espagnols et deux Français), 12 blessés et six disparus.
Costa a pour sa part fait état de cinq morts (quatre Italiens et un Russe) et huit blessés (sept Italiens et un Russe, hospitalisés) parmi ses passagers. La compagnie avait déjà été endeuillée par le naufrage du Concordia, qui avait fait 32 morts en janvier 2012 au large de la Toscane.
Les deux bateaux ont désormais quitté Tunis, le Costa Fascinosa dans la nuit en direction de Palma de Majorque --d'où la compagnie a proposé de rapatrier tous les passagers qui le souhaiteraient-- et le MSC Splendida dans la matinée pour Barcelone. Il n'est pas prévu qu'ils reviennent dans l'immédiat.
Les quatre paquebots de Costa qui passaient par Tunis feront désormais escale dans d'autres ports, encore à définir, tandis que les itinéraires des trois paquebots de MSC desservant la capitale tunisienne ont été modifiés, avec de nouvelles escales à Malte, Palma de Majorque ou Cagliari, en Sardaigne.
La sécurité des passagers et de l'équipage est la priorité de Costa Croisières, et une condition indispensable pour offrir des vacances sereines et agréables, a expliqué la compagnie.
A bord des deux paquebots, un soutien psychologique a été proposé, tandis que des lignes téléphoniques et des connexions internet gratuites ont été mises à la disposition des passagers désirant rassurer leurs proches. Le croisiériste allemand Hapag-Lloyd a également décidé d'annuler son seul passage à Tunis prévu dans les prochains mois. Le départ est prévu le 6 avril et la compagnie cherche un autre port d'escale. Le géant allemand du tourisme TUI, maison-mère d'Hapag-Lloyd Croisières, compte désormais surveiller comment la situation évolue au cours des prochaines semaines et mois. Thomson Cruises, une filiale britannique de TUI, tout comme le voyagiste britannique Thomas Cook, ne desservent pas Tunis, mais assurent des liaisons vers d'autres sites de villégiature dans le pays.
Les deux compagnies ont fait savoir qu'elles maintenaient ces destinations, mais qu'elles annulaient jusqu'à nouvel ordre les excursions prévues depuis ces sites vers Tunis.
Du côté des touristes français, les excursions ont également été suspendues, selon René-Marc Chikli, président du Syndicat des tour-opérateurs français (Seto), qui regroupe quelque 70 voyagistes tels TUI France, Fram, Club Méditerranée, Voyageurs du monde ou encore Kuoni France.
Mais les clients restent solidaires, on n'a pas eu de vague d'annulations, a-t-il assuré. Et la confiance reviendra s'il y a une sécurisation de l'ensemble des sites. On va souffrir pendant une période, a concédé
M. Chikli, mais le pire serait que les tour-opérateurs se retirent de la destination.

Vladimir Poutine annonce son soutien total à la Tunisie
Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a adressé au président de la République Beji Caid Essebsi, un message de condoléances à la suite de la mort de plusieurs touristes étrangers et citoyens tunisiens dans l'attaque terroriste au musée du Bardo, "un crime barbare qui ne peut être justifié".
Vladimir Poutine a condamné fermement le terrorisme dans toutes ses formes et manifesté le soutien de la Fédération de Russie à "soutenir les efforts assidus de la Tunisie pour lutter contre cette menace".
Il est à rappeler que d'après le dernier bilan actualisé, l'attaque terroriste perpétrée, mercredi, au Musée du Bardo, a fait 19 morts et 44 blessés entre touristes de différentes nationalités et citoyens tunisiens.

… Ban Ki-moon et le Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ont fermement condamné l'attaque terroriste contre le musée du Bardo à Tunis. M. Ban condamne le plus fermement possible cette attaque et adresse ses plus sincères condoléances aux familles des victimes de cet acte lamentable, a déclaré le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq.
Le secrétaire général exprime aussi sa solidarité avec le peuple tunisien et les autorités tunisiennes, a-t-il ajouté. Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont exprimé leurs plus sincères condoléances aux familles des victimes de cet acte odieux, ainsi qu'au gouvernement tunisien et aux autres gouvernements dont des citoyens ont perdu la vie dans cette attaque.
Ils ont réclamé que les auteurs de ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les ont financés soient traduits en justice, et ont exhorté tous les Etats à coopérer activement à cette fin avec les autorités tunisiennes.

… Barack Obama assure de son soutien
Barack Obama a assuré jeudi le président tunisien Béji Caïd Essebsi de son soutien après la sanglante attaque contre le musée du Bardo de Tunis, saluant la force et l'unité du peuple tunisien face au terrorisme.
Le président américain a réaffirmé, lors d'une conversation téléphonique avec son homologue, la solide coopération anti-terroriste et sur les questions de sécurité au sens large avec le gouvernement tunisien, a indiqué la Maison- Blanche.
Adressant ses condoléances, au nom de tous les Américains, aux familles des victimes, M. Obama a offert l'aide des Etats-Unis pour l'enquête en cours.
La démocratie tunisienne est un exemple puissant dans la région et au-delà, a-t-il encore ajouté lors de cet échange téléphonique. L'attaque, revendiquée jeudi par le groupe Etat Islamique dans un message audio, a coûté la vie à 20 ressortissants étrangers et un Tunisien.


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