Tous les Etats membres de l'UA son invités à adhérer à la Convention d'Alger. Les participants à la réunion intergouvernementale de l'Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, tenue les 13 et 14 octobre à Alger, ont appelé jeudi dernier à la tenue d'une conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme. Dans une déclaration rendue publique à l'issue de cette 2ème réunion intergouvernementale, les participants ont estimé que cette conférence devrait «faciliter l'élaboration d'un code de conduite sur la lutte contre le terrorisme au niveau mondial». D'autant que le phénomène devient de plus en plus inquiétant au point de constituer l'une des préoccupations majeures de tous les pays du monde. Cette situation nécessite «des mesures plus draconiennes et une coopération internationale plus intense» précise le texte. La création et lancement du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (Caert) contribuera à lutter contre ce fléau dévastateur. Ce centre donnera au continent les moyens de combattre efficacement le terrorisme, de prévenir ses différentes manifestations et de limiter son impact sur la stabilité, la sécurité et le développement. D'autant plus que ce centre, qui sera financé par l'UA, avec l'aide de l'Union européenne, des Etats-Unis et de l'ONU, sera chargé de recueillir toutes les informations, études et analyses sur le terrorisme et les groupes terroristes. En outre, la déclaration considère la réalisation de ce centre comme «un nouvel aboutissement des efforts collectifs» des Africains visant à proscrire et à éradiquer le terrorisme. Elle demande à tous les Etats membres de l'Union africaine de «coopérer étroitement avec le centre, de le soutenir et de participer pleinement à ses activités.» Dans cette optique, la coopération entre les communautés économiques régionales et Interpol est en mesure de jouer un rôle capital, puisqu'elle établira «des points focaux régionaux sur le terrorisme afin de faciliter la coordination au niveau continental et international». La déclaration a également invité tous les Etats membres de l'UA «à signer, ratifier ou adhérer» à la Convention d'Alger sur la prévention et la lutte contre le terrorisme adoptée en juillet 1999 lors du 35e sommet de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), devenue UA en juillet 2002. Cette convention, sur laquelle s'appuie la coopération interafricaine sur le terrorisme, entrée en vigueur en décembre 2002, a été ratifiée à ce jour par 34 des 53 Etats membres de l'UA. Selon le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, M.Abdelkader Messahel, la déclaration adoptée «a recommandé à l'UA d'établir une liste des organisations terroristes africaines, à l'instar des autres organisations internationales comme l'Union européenne (UE) et l'Onu.» Par ailleurs, les participants à cette conférence, selon Messahel, ont proposé et adopté des «mesures concrètes qui rendent beaucoup plus opérationnelles les décisions prises par les chefs d'Etat africains pour que l'Afrique, d'abord dans le cadre d'une coopération sans faille, s'engage résolument, en mobilisant son potentiel, en prenant compte des expériences vécues, à mener des actions de coopération pour éradiquer le terrorisme sur le continent.»