Sous un soleil de plomb et une forte présence policière, les manifestants ont scandé haut et fort «Oued M'zab Chouhada», «Allah Akbar Dhimazighen» Les manifestants sont venus dénoncer en force la violence inouïe et meurtrière qui ensanglante Ghardaïa ces derniers jours. Des centaines de Mozabites établis à Alger et ses environs ont tenté de tenir hier un rassemblement devant l'esplanade de la Grande-Poste avant qu'ils ne se voient violemment repoussés et brutalement empêchés par les policiers. Motivés par un élan de solidarité agissante, les manifestants venus dénoncer en force la violence inouïe et meurtrière qui ensanglante Ghardaïa ces derniers jours ont dû se rabattre sur la Maison de la presse Tahar-Djaout pour tenir leur rassemblement. Sous un soleil de plomb et une forte présence policière, les manifestants ont scandé haut et fort «Oued M'zab Chouhada»; «Allah Akbar Dhimazighen» ou littéralement «Dieu est grand et nous sommes des Amazighs» et «les occupants de la maison ne sont pas kif kif»... etc. «Nous sommes venus dénoncer la non-assistance à personnes en danger car il faut savoir que les habitants de Ghardaïa sont livrés sans défense aux criminels et aux terroristes qui sévissent impunément dans la région». «Non à la violence à Ghardaïa», «non au terrorisme», «non à la division de l'Algérie», sont entre autres slogans inscrits sur des pancartes et quelques banderoles arborées à cette occasion. L'opinion nationale doit être éclairée sur ce qui se passe dans la vallée du M'zab. «Une vingtaine de Mozabites tués et 200 autres blessés dans la nuit d'hier», déclare un manifestant. Pour la première fois, on parle de l'usage grave d'armes à feu dans ces batailles que se livrent Mozabites et Chaâmbis. Certains manifestants affirment que «des armes de guerre auraient bel et bien été utilisées dans des récents affrontements qui ont éclaté entre Mozabites et Arabes». D'où «le nombre important de morts enregistrés lors des affrontements d'avant-hier et hier», note-t-on. «Nous sommes venus dénoncer des massacres terroristes perpétrés contre les Mozabites», martèlent de nombreux protestataires. «Terrorisme à Ghardaïa... et services de sécurité en grève», «Non à l'extermination raciale à Ghardaïa», ou «A qui profitent les tueries et les massacres à Ghardaïa», est-il également mentionné sur de multiples pancartes affichées par les jeunes manifestants. Par ailleurs, d'autres sit-in ont été également tenus, un peu partout à travers le territoire national. Parallèlement à ces actions de soutien, l'assemblée des notables des sept ksour mozabites a appelé, hier à une grève générale en Algérie.