Il y a bien longtemps que le CRB n'a pas battu l'équipe d'Hussein Dey. Le CRBelouizdad ouvre la 8e journée du championnat de la division 1 cet après-midi à... Boufarik en recevant le NAHD. Un derby qui aurait dû se disputer au stade du 20-Août de Belouizdad, mais qui a été déplacé pour les raisons que tout le monde connaît (stade du 20-Août en travaux). Il faut croire que les dirigeants du CRB ont une sacrée préférence pour ce stade de Mohamed-Rezzag, puisqu'à chaque fois que leur club a été forcé de recevoir ailleurs que chez lui, c'est souvent vers la ville de Boufarik qu'ils se sont tournés. Ne croyez pas pour autant que c'est un stade qui porte bonheur au Chabab, puisque la dernière fois où il y a évolué (c'était tout récemment), contre l'OMR, il avait été obligé de concéder le match nul. Toujours est-il que ce sont ses dirigeants qui ont demandé que ce derby se déroule à Boufarik. Ce sont eux qui doivent assumer toute la responsabilité. Un match qui tournera autour d'un thème central : la possibilité ou non pour le CRB de vaincre enfin ce NAHD qui l'a souvent battu ces dernières saisons. Dire que le Chabab accomplit un début de saison prometteur n'a, absolument, rien de vrai. Il y a longtemps que ce club, qui dominait il y a peu, le football algérien, est rentré dans le rang. Aujourd'hui, il ne fait plus peur à personne et semble être devenu un club comme un autre, pour ne pas dire un club modeste. Le fait qu'il pointe à la 11e place au classement général avec 12 points de retard sur le leader, le MCA, témoigne de la dégringolade et qu'il n'a plus de grand que le nom. Avec seulement deux victoires en sept rencontres pour un nul et trois défaites, il fait état d'un bilan digne d'un club appelé à jouer la relégation en fin de saison. Parti du club en le laissant champion d'Algérie, Mourad Abdelouahab, tente aujourd'hui de recoller les morceaux d'un puzzle qui a éclaté sous l'action d'une gestion des hommes catastrophique. L'homme en est aujourd'hui à reconstruire dans une ambiance de plus en plus délétère, ce qui n'a pas manqué de le pousser à évoquer la démission. Il ne fait pas de doute qu'un échec, aujourd'hui, ne va pas arranger les affaires de ce grand malade qu'est le CRB. Et le moins que l'on puisse dire est qu'il n'est pas du tout bien servi en étant opposé au NAHD. Certes, le Nasr semble avoir du mal à décoller, d'où sa plus que modeste 10e place au classement général. Mais c'est un habitué des départs tout en lenteur avant de retrouver une vitesse de croisière qui le mène vers les sommets. C'est d'ailleurs ce qui s'est produit les deux dernières saisons qui ont vu le NAHD traîner la patte au début, puis terminer en trombe pour accrocher à chaque fois une qualification à la Champions's league arabe. L'équipe husseindéenne reste une des valeurs sûres du championnat. Le fait d'avoir malmené le leader mouloudéen il y a peu et en dépit de la défaite, montre si besoin est, qu'elle a les moyens de jouer, une nouvelle fois, les premiers rôles. Mercredi dernier, avec une formation amoindrie par l'absence de plusieurs titulaires, le NAHD est parvenu à dominer facilement le WAT, laissant deviner qu'il avait su réagir à la défaite concédée au MCA. Il lui reste maintenant à confirmer face à un CRB qui risque de manquer de compétition dans la mesure où il n'a pas joué son match contre l'USMA de jeudi dernier. Cependant, c'est un match de football avec ses aléas et ses surprises et une réaction du Chabab n'est pas du tout à écarter.