Lundi, à peine une heure après le ft'our un SDF âgé d'une soixantaine d'années a été trouvé mort dans un coin de la rue Hassiba Ben Bouali, parallèle à la rue Ahmed Zabana. Les éléments de la Protection civile étaient les premiers à se trouver sur les lieux suivis juste après par les services de la police scientifique pour déterminer les circonstances de la mort. Notons que de nombreux SDF hantent encore les grandes avenues de la capitale, certains tombent parfois malades ou sont blessés. Livrés à eux-mêmes, parfois refusant l'aide sociale relevant du département de la solidarité nationale, ils sombrent dans leur monde de silence et de solitude dans l'indifférence de tous. A force de les croiser sur notre chemin, nous finissons par ne plus faire attention au caractère dramatique de ces oubliés livrés à leur malheureux sort. Ainsi, un SDF gît encore aux alentours de la rue Hassiba, non loin d'une nouvelle antenne de la Cnas, en face du ministère de la Jeunesse et des Sports. Ce dernier, la jambe droite engoncée dans le plâtre jusqu'à la hanche est condamné par sa blessure. Il est résigné à passer ses journées au même endroit, espérant quelque aumône. Solitaire et silencieux ce quadragénaire au visage émacié, bouffé par la poussière et la pollution de la ville, ressemble à bien d'autres infortunés, véritables épaves humaines qui aurait échoué sur les trottoirs d'Alger qui n'en peut plus de les compter.