Elle a été décidée dans le sillage de l'adoption de la loi de finances complémentaire qui a fait couler beaucoup d'encre. Pas de branle-bas de combat. La composante de l'équipe gouvernementale a subi un «correctif» qui semble plutôt obéir aux impératifs de l'heure. A une conjoncture économique dominée par la dégringolade des prix du pétrole que l'Exécutif doit gérer au mieux pour éviter au pays des désagréments irréversibles, deux nouvelles têtes font leur apparition. Bakhti Belaïb en tant que ministre du Commerce pour succéder à Amara Benyounès qui aura réussi à juguler la traditionnelle flambée des prix du mois du Ramadhan. El Hadi Ould Ali directeur de la Maison de la culture de Tizi Ouzou et figure emblématique de la cause amazighe, a été promu ministre de la Jeunesse et des Sports à la place de Abdelkader Khomri, qui ne s'est vraisemblablement pas toujours remis de sa maladie contractée, en Afrique, dans l'exercice de ses fonctions. Sid-Ahmed Ferroukhi, désormais ex-ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, se succède à lui-même et hérite du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Une touche présidentielle qui ne fait pas de vague. Elle a été décidée dans le sillage de l'adoption de la loi de finances complémentaire qui a fait couler beaucoup d'encre et d'un Conseil des ministres dominé par la question de l'effondrement des cours de l'or noir qui ont sévèrement affecté la trésorerie du pays même si elle reste solidement adossée à un matelas financier de près de 160 milliards de dollars qui peut lui permettre d'attendre des jours meilleurs. Ce léger lifting que vient de subir le gouvernement intervient dans le sillage de l'appel à la rationalisation des dépenses du chef de l'Etat et aux mesures prises pour booster la production nationale et promouvoir une économie productrice de richesses qui rendrait l'économie algérienne moins vulnérable en s'affranchissant du secteur des hydrocarbures Les exportations de pétrole et de gaz représentent à elles seules plus de 95% de ses revenus en devises selon les chiffres officiels. Dans le même temps, la facture des importations flirte avec la barre des 60 milliards de dollars. Le tableau ainsi dressé nous livre une image de la situation actuelle qui est loin d'assurer l'avenir des générations futures. C'est dans ce contexte que le mini-remaniement a été décidé par le président de la République. De nouvelles têtes pour faire face à de nouveaux défis. Il faut souligner que deux ex-ministres ont été nommés walis dans la foulée de ce mini-remaniement. Abdelkader Kadi qui quitte le département de l'Agriculture a été promu wali de la wilaya de Tipaza alors que Yamina Nouria Zerhouni, ancienne ministre du Tourisme, a été désignée à la tête de la wilaya de Boumerdès. Ils auront à mettre leurs expériences respectives au service du développement local et du citoyen. Cela complète l' «attelage» qui doit mener à bon port les missions assignées au gouvernement pour propulser l'Algérie au rang de nation développée.