Ghilas est considéré comme l'étoile montante de la caricature algérienne. Le Prix «Burnous du jurisconsulte Abderrahmane Awaghlis», institué dans le cadre de la célébration du 630e anniversaire de la mort du jurisconsulte Abderrahmane al-Waghlisi, initiée à Tinebdar, du 20 au 23 juillet 2015, a été attribué au caricaturiste Ghilas Aïnouche, présent durant le festival. Ce prix destiné à encourager les jeunes talents de la région de Sidi Aïch dans différents domaines (artistique, culturel, scientifique, économique, social,...) sera remis à l'intéressé vendredi prochain, lors de la cérémonie de remise des diplômes aux participants - contributeurs du festival de Tinebdar, indique un communiqué de la commune de Tinebdar. Ghilas Ainouche est considéré comme l'étoile montante de la caricature algérienne. Ghilas Aïnouche est un dessinateur de presse. Il est né le 10 octobre 1988 à Sidi-Aïch, ville située dans la wilaya de Béjaïa. Il a su se frayer un chemin dans ce domaine, difficile d'accès, qui reste la chasse gardée de certains grands noms. En 2008, après avoir décroché son bac sciences, il rentre à l'université de Béjaïa pour suivre ses études en génie civil. C'était là qu'il est entré en collaboration ave le bimensuel universitaire «Awal unelmad»' (Parole de l'étudiant). Après un bref passage à l'hebdomadaire régional Avis, il a atterri au quotidien national Le jeune indépendant. Depuis 2011, il est désigné caricaturiste officiel du Festival international du théâtre de Béjaïa. Par ailleurs, il a eu à participer pendant un certain temps à l'élaboration de l'émission YA L diffusée chaque lundi sur Berbère Télévision. Il a eu l'honneur d'être promu prodige algérien en tant que caricaturiste par l'opérateur de la téléphonie mobile Djezzy en 2012. Premier Prix au Concours national de la caricature en 2010. En 2015, l'hebdomadaire français Le Point le place parmi les sept artistes partis pour marquer l'année 2015 en Algérie. Il y a eu également de sa part plusieurs contributions en faveur des causes nobles au profit d'Amnesty International et d'associations caritatives à caractère écologique ou humanitaire. Malgré tout cela, il lui a été très difficile de dénicher un journal pour un travail durable, un journal à même de répondre à ses convictions en matière de liberté d'expression. De la sorte, sitôt rentré dans un organe de presse, sitôt il le quittait pour cause de ligne éditoriale trop rigide, la censure omniprésente. Son souhait, à l'époque, était de s'engager avec un journal capable de l'aider à s'épanouir en jouissant du droit à l'expression. Les portes se refermaient une à une. Ses expositions se trouvaient interdites, au sein même de l'université. Ses dessins étaient jugés subversifs, déplacés... Certaines trop critiques vis-à-vis du pouvoir, d'autres trop vulgaires. Il a toujours été le grand absent des différents grands festivals de BD en Algérie. Pas de bienvenue à cet anticonformiste dont les dessins, politiques à l'extrême, sont dérangeants pour les adeptes du système en place. Fin 2013, il intègre le quotidien algérien électronique TSA (Tout Sur l'Algérie) et y demeure à ce jour. Là, il assure le dessin du jour et le résumé de la semaine chaque dimanche. Il assure ainsi jusqu'à 12 dessins par semaine. En mars 2014, c'est la sortie en France de son premier album intitulé Sauve qui peut!, recueil regroupant une partie de son oeuvre. Début 2014, il débarque à Paris comme touriste. Il a fait une visite au siège de Charlie Hebdo, juste pour voir les dessinateurs. C'était là que Cabu lui a demandé de lui montrer ses dessins pour se faire une petite idée de ce nouveau débarqué.