Une ambiance de fête, de retrouvailles et de convivialité a caractérisé la vie quotidienne dans la paisible localité de Tinebdar en l'espace de quatre jours, la période de ce festival (20 au 23 juillet) dédié au grand jurisconsulte Abderrahmane Awaghlis. Ainsi, le calme de la région de Sidi Aïch a été brisé par cette grande manifestation culturelle et scientifique qui a drainé une grande foule venue des quatre coins de la wilaya mais aussi du pays et de l'étranger. Des conférences-débats et plusieurs ateliers portant sur différents thèmes que l'environnement, les arts plastiques, le cinéma, l'astronomie, la spéléologie ont été tenus. Des tables rondes sur les perspectives de développement de la région de Sidi Aïch, le rôle de la communication dans le développement local et sur la diaspora de la région de Sidi Aïch, la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques étaient aussi au rendez-vous. Différentes expositions permanentes ont été mises en place avec le caricaturiste Ghlias Ainouche, les peintres Abdelmalek Chérid, Ali Tabchouche, Djamal Bouali et Saïd Ihaddaden. Des circuits touristiques vers entre autres la bibliothèque d'El Flaye, la mine de fer de Timezrit, la maison Abdelmalek-Sayad à Aghbala Ath Jellil, le musée d'Ifri, le buste de Mohand Chérif Sahli à Souk Oufella, la khalwa et le mausolée de cheikh Aheddad de Seddouk, Aghlimin Averkane (le lac noir) d'Akdafou, les stèles libyco-romaines de Maloussa Sidi-Aïch et de Tazrut Adekar. C'est dire que le programme tracé a été respecté à la lettre. Cette première édition a été aussi rehaussée par la présence d'un enfant de la région qui a présidé aux destinées de notre pays en sa qualité de troisième homme d'Etat. Il s'agit bien évidemment de l'ancien président de l'APN, Karim Younès, originaire de la commune, à travers une séance de vente-dédicace de ses deux ouvrages: De la Numidie à l'Algérie, Grandeurs et Ruptures et Aux Portes de l'Avenir, 20 siècles de Résistance, 50 ans d'Indépendance parus aux Editions Casbah, en 2011 et 2013, le mercredi à partir de 17h à la bibliothèque communale de Tinebdar. La dernière journée, soit le jeudi dernier, marquant la clôture de ce 1er festival Abderrahmane-Awaghlis, un pique-nique géant était au menu au niveau de l'antenne sur le mont Akfadou. Outre la soirée théâtrale et poétique tenue le soir de mercredi dernier, à l'instar de la première journée d'ouverture, un gala de clôture a été animé par le fils de la région, un autre chanteur engagé et militant démocrate, en l'occurrence Boudjemaâ Agraw. Pour Brahim Benadji, le maire de Tinebdar, cette première édition fut une grande réussite et sur tous les plans: «Je pense et c'est l'avis de tout le monde, que cette première édition est une réussite totale et sur tous les plans. A travers cette grande manifestation culturelle et scientifique, nous avons pu faire sortir cet érudit de l'anonymat. Comme il est de notre devoir de ressusciter l'oeuvre et le parcours d'Abderrahmane Awaghlis, notre mission est largement accomplie. A cet effet, je remercie toutes celles et tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cet événement.»