A peine quelques semaines après la rentrée scolaire 2004-2005, et voilà déjà que des élèves de l'école Annassers-nord qui se situe à Diar El Bahia, soit à Kouba, sont réduits à faire l'école buissonnière. Les parents d'élèves de cet établissement sont en colère et protestent contre la situation jugée «catastrophique» dans laquelle leurs enfants et les enseignants «s'embourbent». Suite à l'appel des parents d'élèves qui sont venus nous solliciter, notre visite sur les lieux a fait découvrir une situation plus grave. En effet, depuis quelques jours la mairie de Kouba a entamé des travaux d'étanchéité au niveau de cette école. Jusqu'ici les choses semblent normales, mais ce qui l'est moins, est le fait que ces personnes effectuent leurs travaux pendant les heures de cours. Ces travaux d'étanchéité ont permis aux eaux pluviales de pénétrer dans les classes et de les inonder. Tous les matins en rentrant en classe les élèves n'arrivent plus à suivre les cours à cause du bruit assourdissant du marteau-piqueur utilisé par les ouvriers. Pour les plus jeunes ce vacarme qui ébranle la salle, les effraie énormément et les fait penser à chaque fois à un séisme. «Nos élèves sont très effrayés par ce bruit et ils refusent de rester en classe de peur que le toit s'effondre sur eux» nous déclare une enseignante. Avant d'ajouter que la terrasse qui est dénudée a aggravé la situation puisque la pluie qui est tombée récemment a causé plusieurs dégâts. Les premiers responsables de cet établissement scolaire ont sollicité l'académie pour remédier à ces conditions déplorables et trouver un terrain d'entente avec l'APC qui fait la sourde oreille. «Quand nous avons sollicité la mairie l'année passée pour rénover la terrasse. Nous nous sommes entendus pour que les travaux soient entamés en été. Cependant nous nous interrogeons sur la raison de leur décision d'entamer les travaux au début de l'année scolaire empêchant ainsi les élèves de se concentrer et suivre les cours normalement» proteste une autre enseignante. Par ailleurs, on a appris qu'aucune solution ne leur a été proposée. Livrés à eux-mêmes, les enseignants ne savent plus à quel saint se vouer. Sachant que ces travaux risquent de prendre beaucoup de temps. Aujourd'hui les parents d'élèves et les enseignants tirent la sonnette l'alarme et attendent des responsables une solution urgente.