Le conflit risque de durer Après le bras de fer entre la direction générale et le syndicat de l'Ampta, c'est un autre conflit qui surgit au sein du bureau syndical d'ArcelorMittal-Annaba. En tout cas c'est ce qui ressort de la guerre des communiqués, engagée depuis mardi dernier, par la direction et les syndicalistes de l'entreprise. Après les décisions prises par le partenaire étranger, portant licenciement des deux représentants de la section syndicale de l'Ampta, la décision semble bien approuvée sur le fond et la forme, par Amouri Noureddine, secrétaire général du bureau syndical de l'entreprise ArcelorMittal-Annaba. Le silence de ce dernier, pour ne pas dire une prise de position, lui a valu le revers d'une médaille rouillée depuis plus de six mois. Ainsi et dans un communiqué émanant du conseil syndical, signé par plus des deux tiers de ses membres, le SG, Noureddine Amouri, vient de faire l'objet d'un retrait de confiance par la majorité des membres du bureau. Au motif de cette décision, qui, selon Adel Jamel, membre du conseil syndical, a beaucoup tardé, Amouri Noureddine n'a pas été élu à la majorité, mais installé loin des lois et des règlements régissant l'élection du SG. Ce dernier, et ceci n'est un secret pour personne, a été imposé par les magouilleurs activant au sein de lUgta, l'Union de wilaya, bureau local. Ainsi et aux termes du communiqué dont nous détenons une copie, et conformément à la loi 90/14, le conseil syndical organisera le 16 du mois en cours, soit le dimanche prochain, une assemblée générale avec l'ensemble des travailleurs du complexe, pour, d'une part prononcer le retrait de confiance au SG, traité par le conseil de «traître», de s'être allié à la direction générale d'ArcelorMittal-El Hadjar. Une décision motivée aussi par l'incapacité de l'actuel syndicat quant à la préservation des acquis des travailleurs, encore moins pour faire face aux dépassements du partenaire étranger. D'autre part, les signataires du document révèlent des pourparlers entre la direction du complexe et le syndicat en point de mire, sur la fermeture du HF entre autres zones de l'usine, dont les 200 employés risquent de se trouver sous de mauvais cieux. S'agissant des droits des travailleurs, les membres du conseil syndical accusent Amouri Noureddine d'avoir vendu les droits légaux des travailleurs de l'entité, ainsi que les clauses du pacte social. Le SG du syndicat, selon les membres du conseil syndical, «aurait cédé sous le chantage de la direction d'Arcelor, qui le menace avec son statut de représentativité illégale» Ainsi, du fait qu'il n'est pas reconnu SG du bureau syndical, notamment avec le départ de 11 membres du bureau syndical, Amouri avec seulement quatre alliés à ses côtés a préféré se ranger du côté du partenaire étranger et par voie de conséquence faire primer son intérêt personnel. Pour écouter l'autre son de cloche, nous avons pris attache avec Amouri Noureddine, SG du bureau syndical d'ArcelorMittal, mais peine perdue. Son téléphone était resté éteint toute la journée. S'agissant de la situation au sein du complexe et des droits des travailleurs, les signataires du communiqué ont dénoncé l'absence d'un plan d'action pour l'entreprise, et se sont interrogés du coup sur l'avenir socioprofessionnel des sidérurgistes de diverses unités de production ¡LFR, ACE et l'Apmta entre autres. Autres interrogations soulevées par les membres du conseil syndical, celles relatives au dossier de la convention collective, organisation du travail, carte professionnelle, prime de rendement et nouvelles promotions restées en suspens, entre autres dossiers qui n'ont pas été traités par la direction d'Arcelor Mittal, faute de légalité de l'actuel syndicat. En outre, les membres du conseil syndical, affichent un vif soutien aux employés de l'Ampta, ex-TSS.