Alger a abrité la naissance du Conseil national palestinien en novembre 1988, un mois seulement après les événements d'octobre. Aux côtés des Palestiniens en 1967, lors de la guerre des Six jours, l'Algérie est l'une des nations qui a eu une position constante de soutien en direction de la cause de ce peuple spolié de son droit légitime de vivre sur la terre de ses ancêtres. La très fameuse phrase de Houari Boumediene: «Nous sommes avec la Palestine qu'elle soit agressée ou agresseur», en dit long sur le total engagement de l'Algérie pour l'indépendance de la Palestine. Selon le témoignage de Yasser Arafat, lui-même, à chacune de ses visites à Alger durant les années 60 et 70, il ne repartait presque jamais les mains vides. En fait, le soutien de l'Algérie à la cause palestinienne était concret et s'est même matérialisé par une rupture des relations diplomatiques entre l'Algérie et les Etats-Unis qui a eu pour origine la position américaine sur le dossier. Notre pays a en fait montré une grande disponibilité à faire aboutir le combat du peuple palestinien. La participation de l'Algérie à la guerre de 1973 illustre cet état de fait. Plus que cela, «la capitulation de l'Egypte» en 1978 et les atermoiements d'autres pays arabes, n'ont pas fait fléchir la détermination de l'Algérie à soutenir, coûte que coûte, la cause palestinienne. Cette position forte de l'Algérie au sein de l'espace arabo-islamique comme au niveau de l'ONU lui vaut le respect des dirigeants palestiniens qui ont toujours considéré Alger comme la destination de la dernière chance, au sens qu'ils savent qu'il n'y aura jamais de la part des Algériens des velléités de marchander quoi que ce soit. Et c'est dans cet esprit de sauvetage de la cause palestinienne qu'est né en novembre 1988, un mois seulement après les événements d'octobre, le Conseil national palestinien et où l'opportunité a été donnée à Arafat et à ses camarades, de voir effectivement une issue probable à leur lutte. Dans son combat pour la libération de la Palestine, Arafat a toujours trouvé une grande disponibilité chez les Algériens, indépendamment des régimes et des hommes au pouvoir. En fait la cause palestinienne passe pour être une question de principe pour l'Etat. Jusqu'à aujourd'hui, la position de l'Algérie demeure inchangée et tout le poids de la diplomatie de notre pays est encore au service de la cause palestinienne. Preuve en est, la dernière résolution proposée au Conseil de sécurité par l'Algérie qui n'hésite pas à s'opposer frontalement aux Etats-Unis sur cette question précisément.
