La ville de Tizi Ouzou abrite à partir d'aujourd'hui le Salon national de la bijouterie traditionnelle. La manifestation qui se tient au niveau de la place de l'Olivier s'étalera jusqu'à dimanche prochain. Selon les organisateurs, ce sont quelque 70 artisans venus de 20 wilayas qui prendront part afin de promouvoir et vendre leur production. Pour mieux les motiver, on annonce la présence sur place de membres de la Commission nationale de sélection du meilleur produit de l'artisanat pour choisir celui qui peut participer au concours national. Dans le même sillage, l'on annonce également la participation de plusieurs associations professionnelles du domaine de l'artisanat et la PME. Des PME qui pourraient s'intéresser aux différents dispositifs d'aide de l'Etat représenté à la manifestation par l'Ansej, la Cnac et l'Angem. Les organisateurs qui sont justement la direction de l'artisanat et la commune de Tizi-Ouzou ont aussi invité à prendre part les artisans activant dans d'autres créneaux que la bijouterie comme la vannerie, la robe traditionnelle et autres. Cette manifestation qui consacre le bijou traditionnel survient après une semaine de la fin de la fête du bijou d'Aït Yenni et alors qu'un autre salon se tient à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri consacré au tapis d'Aït Hichem. Des manifestations destinées à promouvoir les métiers traditionnels que l'Etat se doit d'accompagner par les financements mais surtout par l'expertise. En effet, malgré l'intérêt grandissant de l'Etat pour la promotion du tourisme et des métiers y afférents, il n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire en matière d'organisation. Une expertise qui saura lier entre l'objectif commercial et économique d'une manifestation et son cachet culturel. Les produits de l'artisanat et les artisans participent à des salons pour faire connaître et surtout vendre leurs produits. L'exposition signifie se mettre délibérément devant le regard et, en matière d'artisanat il s'agit surtout pour les organisateurs d'atteindre le plus grand nombre de visiteurs, donc d'acheteurs potentiels. En cette saison estivale, les deux villes d'Azeffoun et Tigzirt constituent des centres d'exposition vente appropriées car elles reçoivent des millions d'estivants. Les artisans exposants devaient profiter de cette présence touristique pour vendre et se faire connaître. Par ailleurs, il est à signaler que les élus doivent militer pour les relations inter-communales, procédé moderne de gestion des collectivités locale à même de permettre le développement par la participation de plusieurs communes à un seul projet. Et les salons sont une occasion en or pour mettre à l'oeuvre plusieurs communes pour le bien des artisans. Aït Yenni, par sa tradition, et Tigzirt par ses touristes représentent un jumelage d'efforts bienfaisants pour le développement local.