Une «crise des ordures» a entraîné la paralysie de Beyrouth, capitale du Liban, où des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants, faisant 20 blessés et accentuant la pression sur un gouvernement libanais paralysé par de profondes divisions. Au lendemain de heurts ayant fait au moins 16 blessés parmi les manifestants et les forces de sécurité selon la Croix-Rouge, de nouvelles violences ont eu lieu, hier, lors d'un rassemblement dénonçant l'impéritie du gouvernement à trouver une issue à la crise des ordures ménagères qui envahissent les rues depuis des semaines. 20 manifestants ont été blessés, dont 13 ont dû être hospitalisés, selon la Croix-Rouge. La manifestation était de nouveau organisée à l'appel du mouvement citoyen «Vous puez», qui s'est désolidarisé des violences et a insisté sur le caractère pacifique de la protestation. Dans l'après-midi d'hier, des milliers de personnes, des jeunes en majorité, de tous milieux et de toutes confessions, s'étaient ainsi réunies dans une atmosphère bon enfant près du Sérail, le siège du Premier ministre, pour critiquer l'incompétence du gouvernement et exiger une solution rapide au problème de voirie qui paralyse Beyrouth.