500 lycées seront réalisés en cinq ans, dont 50 en 2005. Le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, s'est longuement étalé, hier, sur le processus des réformes engagées par son département dès l'entame de l'année scolaire en cours. M.Boubekeur Benbouzid ayant réuni les 48 directeurs de l'Education pour faire une évaluation de la rentrée 2004-2005, a fait ressortir, dans son allocution, les bienfaits des actions de réforme initiées à différents niveaux du secteur dont il a la charge. Vraisemblablement, l'objectif recherché de la réforme à travers une série d'initiatives s'articule aux dires de M.Benbouzid, d'abord sur la nécessité de mettre un terme à la déperdition scolaire et ensuite, d'assurer «le droit à la scolarité à tous les enfants du peuple», a-t-il rassuré. Dans ce sillage, le ministre de l'Education nationale a indiqué que 97% des enfants en âge de scolarisation suivent régulièrement des cours dans des écoles publiques. Dans le cadre de la réforme, la tutelle a institué pour cette année un système d'évaluation mettant en valeur le taux de réussite au sein des établissements scolaires. Pour l'année en cours, ce système ne concerne, selon M.Benbouzid, que les classes de terminale. En termes de suivi pédagogique, axe important de la réforme, le premier responsable du secteur parle de la création de 4000 postes budgétaires destinés à la promotion de l'enseignement de tamazight dans les établissements secondaires, ainsi qu'au renforcement des effectifs des classes pilote de la réforme, à savoir les 1er et 2e années primaires et les 1re et 2e années moyennes. Sur un autre volet, celui de la formation des enseignants, M.Benbouzid a relevé que ceux du cycle primaire et moyen et dont la moyenne d'âge varie entre 40 et 45 ans, devront immanquablement prendre part aux «cours d'emploi» qu'assure l'institut Ifpm mis en place à cet effet. Concernant les manuels scolaires, le nombre de ceux édités en cette première année de réforme du système éducatif s'élève, selon le ministre, à 24 millions d'ouvrages. Le représentant du gouvernement soutient, en outre, que 40 millions d'élèves vont bénéficier de la cantine pour cette année 2004-2005. L'enveloppe consacrée à la restauration dans le secteur de l'éducation s'élève à 6 milliards de centimes. Par ailleurs, en prévision du programme quinquennal établi par le ministère de l'Education pour les cinq années à venir et portant, entre autres, sur la construction de 500 lycées, la réalisation d'une cinquantaine de ces établissements secondaires est prévue dans le cadre de la loi de finances 2005.