Abderrazak Makri (MSP) et Amar Ghoul (TAJ) Au lendemain de la rencontre gouvernement -walis, les acteurs politiques ont réuni leurs états-majors respectifs. Ils affûtent leurs armes. Les partis politiques préparent leur rentrée. A la veille de l'ouverture de la session parlementaire d'autonome et de la rentrée sociale, nombre d'entre eux ont marqué l'actualité nationale. Le Parti des travailleurs, le Mouvement de la société pour la paix, le parti de Tajamoue amal el Djazair TAJ étaient tous au rendez-vous hier. Conjoncture oblige! La crise économique qui menace le pays et la dernière sortie médiatique du Premier ministre ont donné du fil à retordre à la classe politique. Au lendemain de la rencontre gouvernement -walis, les acteurs politiques ont réuni leurs états-majors respectifs pour dresser un constat des lieux et examiner la politique prônée par le gouvernement pour minimiser les conséquences de la crise sur le pays. Ainsi, pour dégager une feuille de route des activités à mener durant cette rentrée, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune qui a convoqué le bureau politique n'a pas été tendre avec le Premier ministre qui, selon elle, se contredit dans sa politique de gestion de crise. «Au lieu de chercher des solutions concrètes à la crise il est en train de donner des cadeaux à l'oligarchie», a-t-elle déploré. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui a réuni le même jour son bureau national a également tiré le même constat. «La situation économique nous inquiète sérieusement et les réponses du Premier ministre ne sont pas rassurantes», a soutenu Naâman Laouer, député du MSP. Le parti TAJ a également saisi la réunion de son bureau politique pour délivrer quelques messages. Amar Ghoul a soutenu les décisions prises par le gouvernement Sellal en appelant davantage tous les intervenants à oeuvrer ensemble pour sortir le pays de cette crise. La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique Cnltd s'est également réunie hier. «C'est une réunion ordinaire durant laquelle nous allons aborder les questions d'actualité et discuter de notre feuille de route», a affirmé Soufiane Djilali, président de Jil Jadid et membre actif de la Cnltd. Le parti d'Ennahda a également tenu son bureau politique dimanche dernier. Dans un communiqué rendu public, la formation a chargé le gouvernement de critiques en lui imputant la responsabilité de la crise qui menace le pays. Cette formation a appelé le gouvernement à ouvrir un véritable dialogue à travers l'organisation d'une conférence nationale sur l'avenir économique du pays pour trouver des alternatives aux hydrocarbures sans pour autant puiser dans le portefeuille des citoyens. Cependant, le parti majoritaire reste toujours en stand-by. Depuis la tenue de son Xe congrès en mai dernier, le FLN s'est complètement éclipsé de la scène. Malgré tous les événements qui ont marqué la scène politique et économique durant cet été, le parti majoritaire n'a pas soufflé mot. Pis encore, la première force politique reste toujours sans bureau politique. Le secrétaire général Amar Saâdani qui a été conforté lors du dernier congrès n'a pas jugé utile de convoquer le comité central pour élire le bureau politique. Cette réunion annoncée pour la fin du mois d'août a été reportée pour le 18 du mois en cours. Contrairement à la direction, les adversaires de Saâdani reviennent à la charge. Ces derniers comptent saisir le Conseil d'Etat pour annuler les résultats du Xe congrès et destituer Amar Saâdani. Enfin, avec le projet de révision de la Constitution qui est attendu durant la session parlementaire d'automne, le débat politique risque de s'enflammer.