Réagissant à la situation prévalant au sein de la filiale d'ArcelorMittal Pipes & tubes Algeria (Ampta), Smaïn Kouadria, député PT, estime que le conflit opposant la direction d'Ampta à ses employés, n'a que trop duré. «Quatre mois de grève sans que les acteurs concernés n'affichent une quelconque réaction est intrigant!», s'est exclamé le député PT au Parlement. Dans notre entretien par téléphone, notre interlocuteur s'est indigné de ce silence qui, selon lui n'a qu'une seule explication: «Une volonté masquée pour fermer cette unité et par conséquence la mise à mort de tout le complexe». Sinon, comment expliquer le silence du ministre de l'Industrie et celui de la Centrale Ugta?», s'est-il demandé. Ce silence des agneaux n'a qu'une seule signification: «C'est qu'on veut fermer cette unité névralgique du complexe», a lancé l'ex-SG du syndicat d'ArcelorMittal. Selon cet ex-sidérurgiste, comment la Centrale syndicale (Ugta), le patronat et les hautes sphères dans le gouvernement, qui ont signé un pacte social avec le partenaire étranger, admettent-ils que l'on criminalise les travailleurs et le syndicat, avec des accusations aussi dangereuses, que celles avancées par la direction générale d'Ampta. «La volonté d'une fin inavouée, se rapportant sûrement et simplement à vouloir fermer la Tuberie», devait conclure Smaïn Kouadria. Il est à rappeler qu'à l'origine de ce conflit opposant depuis plus de cinq mois, les sidérurgistes de l'ex-TSS, actuelle Mittal pipes & tubes Algeria, la sourde oreille de la direction (Ampta), filiale d'ArcelorMittal/Annaba, quant au dialogue social au sein de l'ex-Tuberie sans soudure. Un dialogue autour de la revalorisation des primes de panier et de la femme au foyer. Deux revendications, pour lesquelles le syndicat a dû renoncer à 20 autres points composant la plateforme de revendications. Pour l'heure, au moment où, moult questions intriguent tout un chacun, sur ce silence des agneaux, c'est le statu quo au sein d'Ampta où la direction persiste dans ses agissements de menace et d'intimidation envers les grévistes.