Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est dit «alarmé» par la «forte hausse» du nombre des victimes civiles au Yémen, notamment dans le gouvernorat de Taez. «Nous sommes alarmés par la forte hausse du nombre de victimes civiles à Taez au cours des dernières semaines», a déclaré une porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly, lors d'un point de presse à Genève. «Nous sommes alarmés aussi par la situation humanitaire intenable, aggravée par le blocage des voies d'approvisionnement de la ville de Taez par les Comités populaires affiliés aux Houthis», a-t-elle ajouté. Au cours des deux dernières semaines, selon les informations recueillies par le HCDH, 95 civils auraient été tués et 129 blessés à Taez, dont 53 dans une série de frappes aériennes lancées le 20 août dernier par la coalition menée par l'Arabie saoudite. Les 42 autres victimes civiles auraient été tuées par des francs-tireurs ou dans des bombardements perpétrés par des membres des Comités populaires affiliés aux Houthis. La porte-parole s'est également déclarée préoccupée par le quasi-effondrement du système de soins de santé à Taez, où les six hôpitaux publics ne sont plus opérationnels.